Après l’affaire Julien Bayou, Eric Dupond-Moretti pousse un coup de gueule. La réaction d'Élisabeth Lévy.
"Il est temps de siffler la fin de la récréation. La libération de la parole de la femme, oui. Même au travers des réseaux sociaux. On est en train de créer une justice de droit privé qui n'a strictement aucun sens. Il n'y a pas de code de déontologie mis en place par tel ou tel parti. Il y a la justice, et il y a un code pénal." Le Garde des Sceaux faisait allusion aux fameuses cellules VSS des partis de gauche. Celle des Verts aurait reçu un mail de l’ex-Compagne de Bayou mais n’aurait pas entendu l’intéressé malgré ses demandes répétées.
Eric Dupond-Moretti a évidemment raison, même s’il se sent obligé de donner des gages metooistes (sa phrase sur les réseaux sociaux). Sauf qu’il ne s’agit pas de récré mais d’un totalitarisme en marche, au nom de la sainte parole des femmes qui comme chacun sait ne sont jamais méchantes, ni folles, ni vindicatives.
Mais peut-être que Bayou s’est mal conduit ?
Mal conduit ? On prend combien monsieur le juge pour "mal conduit" ? Et ça veut dire quoi ? Et qui ne s’est jamais mal conduit dans ses histoires amoureuses ? Une adversaire politique de Bayou, Sandrine Rousseau, fait état de confidences faites par son ex, et d’une tentative de suicide dont il serait responsable. « Il y a des comportements de nature à briser la santé morale des femmes », dit-elle. Les gars vous avez compris ne quittez jamais une femme, c’est une violence conjugale.
Du coup, bien qu’on ne lui reproche aucune illégalité, on le pousse vers la sortie. Et pour se défendre, il déballe tout, la rupture, les mails, les menaces. Et nous voilà encore une fois sommés d’assister à de sombres histoires de couple.
Ce qui m’enrage, c’est qu’une écrasante majorité de Français sont d’accord avec moi d’autant qu’ils savent ce qu’une femme quittée peut faire. Désolée, en l’absence de plainte et de délit, les malheurs de cette dame ne nous concernent pas et sa tentative de suicide non plus.
Mais puisque tout le monde a peur, j’ai une solution. Ils ne seront désormais admis à se présenter à des élections ou à des fonctions politiques que des hommes et des femmes ayant fait vœu de chasteté.