Parlons d’un incident survenu dans un collège de Toulouse...
Cette histoire nous est relatée par un tweet ce week-end, publié par Fatiha Agag-Boudjahlat, professeur et militante laïque, puis hier, relayée par le journal la Dépêche.
Dans un collège toulousain, un jeune, petit fils d’imam, s’est opposé à une prof d’arts plastiques qui avait osé montrer des statues grecques (nues), allant après jusqu’à déclarer que les frères Kouachi avaient eu raison. Conseil de discipline, la sanction va vous étonner :
— Fatiha Agag-Boudjahlat (@AgagBoudjahlat) June 26, 2021
La scène se déroule en septembre 2020, quelques semaines avant l’assassinat de Samuel Paty, lors d'un cours d'arts plastiques dans une classe de 3ème du collège Bellevue à Toulouse. L’enseignante montre des photos de statues grecques. Une contestation émane d’un élève âgé de 16 ans, un petit-fils d’imam qui a dû sécher les cours sur la laïcité : "on n‘a pas le droit de montrer des visages", lance-t-il. Sa prof lui répond que ces prescriptions religieuses n’ont rien à faire en classe. Quelques jours plus tard, il retourne la voir et lui tient - dit pudiquement la Dépêche - des propos relevant de l’apologie du terrorisme : « les frères Kouachi avaient raison ».
Elle prévient le chef d’établissement qui signale l’incident au rectorat lequel affirme avoir apporté une vigilance particulière à l’incident. En effet : celui-ci dépêche les référents « Valeurs de la République » et « Radicalisation ». Les islamistes doivent trembler. Il y a des réunions, le procureur est saisi, l’élève entendu. Tout ça pour un non-lieu prononcé le 7 janvier.
Pas de vagues donc ?
Oui, la justice a tranché. On ne va pas embastiller des adolescents qui profèrent des énormités, même pro-djihadistes. Mais ce n'est pas une raison pour ne rien faire.
Or, il n'y a aucune conséquence à l'attitude de ce collégien. Le Conseil de discipline prononce une exclusion… avec sursis. Et selon Fatiha Agag-Boudjahlat, l’élève est simplement dispensé de cours d’arts plastiques. Comme il risque aussi d’être choqué par les cours de littérature et d’histoire, autant lui donner le bac tout de suite – il est vrai que ça ne fera pas une grande différence avec les autres. Passons.
Pendant ce temps - et c'était à prévoir -, c’est l’enseignante qui veut partir. Visiblement, le soutien de sa hiérarchie et de ses collègues plutôt mou. En clair, comme c’est souvent le cas, l’institution fait le dos rond. C’est "le droit de celui qui parle le plus fort", l’autre nom de la soumission.
Le plus grave, c’est que c’en devient banal et ça le sera de plus en plus, tant que des professeurs et directeurs craindront plus d’attirer l’attention que la radicalisation. À force de ne pas faire de vagues, nous serons submergés par la marée islamiste.