Une procession catholique a été attaquée à Paris ce samedi.
Celle-ci était organisée par le diocèse de Paris qu’on ne peut pas qualifier d’intégriste, en mémoire des cinquante otages, dont dix prêtres, fusillés par les communards le 26 mai 1871. Le rassemblement était autorisé, ils étaient environ 300, retraités, scouts et parfaitement pacifiques. Ce 29 mai, pour le 150ème anniversaire de l’écrasement de la Commune, la gauche célébrait d’autres martyrs : 147 communards exécutés devant ce qu’on appelle depuis le mur des Fédérés. Des deux côtés, il y a eu des civils sans défense exécutés. Mais chacun ses morts.
C’est alors que la procession a été prise à partie par des manifestants de gauche scandant « À bas les Versaillais ! ». Puis le cortège a été attaqué par des prétendus antifas encagoulés. Plusieurs processionnaires furent frappés, dont un, blessé au crâne, est encore hospitalisé. Les fachos, ce sont ceux qui agressent des gens sans défense parce qu’ils ne pensent pas comme eux. « La sécurité de cette marche n’était apparemment pas la priorité de la préfecture », écrit Mgr Aupetit, archevêque de Paris dans le Figaro de mardi.
Le plus frappant ? La quasi-absence de réactions. Quelques tweets seulement, de Darmanin et Pécresse, des papiers dans le Figaro, Valeurs Actuelles, L’Obs, Sud Radio et chez Pascal Praud. Sinon, silence glaçant de la gauche et de la majorité des médias.
Quelles conclusions en tirer ?
Que certaines victimes sont plus dignes de compassion et certains coupables plus dignes de réprobation que d’autres. Imaginons des ultra-droite attaquant une manif contre l’islamophobie ou un rassemblement juif. Ce serait un festival de “République en danger” et de “démocratie menacée”. Le président de la République se déplacerait pour jurer que la France ne cédera pas.
Dans les faits, il y a eu en 2019, 1052 faits antichrétiens en 2019 contre 687 à caractère antisémite et 154 antimusulmans. Cela n’émeut personne. On ne craint pas de les froisser, on les caricature à loisir. Ce sont même les cibles préférées des humoristes de France Inter.
Les catholiques pratiquants sont une minorité mais la gauche continue à faire comme si l'Église menaçait nos libertés. Pour beaucoup, l’islam est une religion française mais pas le catholicisme. Certes, les cathos sont bien élevés. À de très rares exceptions près, ils ne recourent pas ou plus à la violence.
Mais beaucoup, surtout les jeunes, en ont marre de tendre la joue gauche. Comme dit Eugénie Bastié, on n’en a qu’une, il faut la garder pour les grandes occasions.