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Élisabeth Lévy : "La police tue : au fait monsieur Mélenchon, la honte, c’est quand ?

Alors que les trois policiers impliqués dans la mort d’une jeune fille sont sortis libres de garde à vue, Jean-Luc Mélenchon maintien ses propos sur la police ("La police tue"), persiste et signe.

Alors que les trois policiers impliqués dans la mort d’une jeune fille sont sortis libres de garde à vue, Jean-Luc Mélenchon maintien ses propos sur la police ("La police tue"), persiste et signe.

Pour les trois policiers, pas de mise en examen, mais une information judiciaire ouverte pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique". À ce stade, cela veut dire qu'il n'y a pas d’indices sérieux d’une action illégitime et disproportionnée mais l’enquête se poursuit. La justice fera son travail.

L'affaire est devenue politique à cause des propos scandaleux de Jean-Luc Melenchon. Hier, il a mangé le morceau. Il avait d'abord publié un premier tweet : «Encore un abus de pouvoir inacceptable. La peine de mort pour un refus d'obtempérer. Le préfet approuve ? Le ministre félicite ? La honte c'est quand ?» Comme ça n’a pas buzzé, a dit-il, il a monté le ton. «La police tue. Pour un refus d’obtempérer». C'est totalement faux. Si des gens ont été tués, ce n’est pas pour un refus d’obtempérer, mais parce qu’au passage, des policiers ou des passants étaient en danger. S’ils s’étaient arrêtés, ils seraient encore vivant.

Mélenchon a réussi son coup politique

C’est ce qu’il croit. Il est fier d’avoir suscité les réactions outrées de Borne, Le Pen, Bertrand, Retailleau (de la droite et l’extrême droite). Il croit s’attirer les bonnes grâces électorales des Français d’origine immigrée qu’il a dragués sans vergogne avant la présidentielle en jouant les champion de la lutte contre l’islamophobie. Ça a plutôt marché. Mais en jouant sur la corde anti-flics, il se fourre le doigt dans l’œil. Certes, les racailles n’aiment pas la police et une partie de la jeunesse, de toutes origines, nourrie au rap, se fait avoir. Mais la majorité des habitants des quartiers veulent de l’ordre. 

Je voudrais parler de Malika, que j'ai rencontré hier. Elle est taxi, d’origine algérienne. Elle élève seule ses trois enfants. Elle votait Mélenchon autrefois. Maintenant, elle ne peut plus supporter ses propos. En bas de son immeuble, un délinquant porte un bracelet électronique, tous ses copains voyous viennent le voir. Elle a appelé la police, ils ont peur de venir. Sans le savoir, elle rejoint ce que disait notre cher Éric Revel au micro de Sud Radio : «Avec Mélenchon, il n’y aura plus de République». On verra dimanche si Mélenchon et ses alliés essuient une défaite. Mais pour le déshonneur c’est déjà fait. Au fait, monsieur Mélenchon, la honte, c’est quand ?   

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