Dans un tweet publié puis supprimé par Les Jeunes avec Macron, les macronistes ont expliqué vouloir faciliter la procédure de changement d’état-civil pour les jeunes transgenres. Élisabeth Lévy réagit.
Rendons à Zemmour ce qui est à César, c’est lui qui a repéré et publié ce tweet effacé. Parmi plusieurs mesures mesures proposées par "Jeunes avec Macron" pour, je cite, "pour une société inclusive qui laisse la possibilité de vivre selon son identité de genre". En facilitant le changement d’état-civil (prénom et sexe) pour les personnes transsexuelles majeures et ensuite en permettant aux jeunes dont les parents sont d’accord, et à partir de 13 ans, de modifier leur sexe à l’état-civil.
Zemmour a publié un tweet en disant : "Les jeunes macronistes ont supprimé leur tweet. Pourquoi à votre avis ?" Ils l’ont donc republié quelques heures plus tard, mais ont changé l’âge de la facilitation : 15 ans et plus 13 ans.
Sur le fond, cela montre que chez macronistes, le progressisme sociétal va et ira toujours plus loin. Nous avons le droit de le savoir.
Le changement de sexe, qui devrait rester exceptionnel et surtout, réservé aux adultes, devient chez eux très banal. Or, au-delà des cas réels mais très rares de gens souffrant d’être «né dans le mauvais corps», la transidentité fait désormais partie de la panoplie de la rébellion adolescente. Là dessus, il y a vraiment une légèreté macroniste. Pour avoir l’air moderne, on encourage le fantasme d’Elisabeth Moréno : les gens sont ce qu’ils veulent. Il n'y a plus de donné (comme l’appartenance à un sexe), tout relève du choix et la fluidité.
Sur la forme, cette affaire laisse penser que les macronistes avancent masqués. Si Zemmour n’avait pas sorti leur tweet, ils ne l’auraient sans doute pas republié. Peut-être se sont-ils fait engueuler en haut lieu. On suppose, en effet, qu’à l’Elysée et même chez LREM, on sait que ce toujours plus sociétal déplait à la grande majorité des Français qui ne croient pas qu’on change de sexe comme on change de chemises.
Tout cela jette le doute sur les engagements de Macron. Par exemple, quand il dit : la GPA, jamais ! Moi j’entends « jamais…avant ma réélection ». Cela s’ajoute à sa fâcheuse manie de dire à chacun ce qu’il veut entendre, ce qu'on appelle le "en même temps". Cela accroît ma suspension parce que oui on a des raisons de soupçonner que, sur bien des sujets, En Marche va nous la faire à l’envers.