Les diasporas et artistes russes victimes collatérales de la guerre ?
De Montréal à Milan, de New York à Paris, c’est, d’après le président de la chambre de commerce francorusse, «un concours Lépine de la russophobie la plus idiote». Tout ce qui est russe devient suspect. La palme de la sottise revient à l’université milanaise qui déconseille l’étude de Dostoievski. En Italie, cela a suscité beaucoup de protestations de la classe politique, des intellectuels. L’université est revenue sur sa décision mais elle a demandé au professeur d’ajouter des écrivains ukrainiens à son cours comme si l’enseignement devait participer à la guerre patriotique.
On avait déjà parlé des athlètes handisport exclus de manifestations culturelles et sportives comme la soprano-star Anna Netrebko à New York, Bolchoi à Londres, Valery Gergiev à Paris parce qu'il est proche de Poutine.
Le Festival de Cannes a annoncé qu'il n'y aurait pas de boycott des films russes, mais les délégations officielles russes. Ce qui est encore plus crétin, ce sont les agressions de bâtiments/magasins russes, même quand les propriétaires proclament leur haine de Poutine.
Heureusement que nous ne sommes pas en guerre contre la Russie et encore moins contre les Russes. Qu’est-ce que ce serait si c’était le cas ?
Les institutions culturelles et sportives veulent lutter contre le régime de Poutine
D’abord, ce n’est pas leur boulot ou alors Mesdames Bachelot et Maracineanu sont ministres de la propagande.
C'est une vaste blague : croit-on que les difficultés des artistes ou le chagrin des supporters feront reculer Poutine ? Andreï Makine, lui-même bêtement taxé de pro-poutinien, disait dans le Le Figaro : «cracher sur la Russie n’aidera pas un seul Ukrainien». Mais la cancel culture est une façon de montrer qu’on est dans le bon camp. Thierry Frémeaux, délégué du festival de Cannes le dit : «Les films russes que nous montrons sont anti-Poutine.» Il croit édifier les masses ? Les Russes ne les verront pas et ici, il n’y a personne à convaincre. Ici, on est tous convaincus que c'est une sale guerre dont Vladimir est responsable.
Bref, tout ça est un festival de postures avantageuses. Comme le disait encore Andreï Makine, c'est un "certificat de civisme pour intellectuels en mal de publicité". C'est ridicule et surtout très injuste.
Après chaque attentat islamiste, les mêmes belles âmes nous expliquent que ça n’a rien à voir avec l’islam. Heureusement personne n’agresse les musulmans sauf des crétins. Alors quand on confond bêtement Poutine, la Russie et l’immense culture russe, je me demande où sont les apôtres du pas d’amalgame