Gabriel Attal a annoncé hier que le passe sanitaire pourrait être prolongé jusqu’à l’été. Et ça ne réjouit pas Élisabeth Lévy...
"Alors que tous les indicateurs de l’épidémie sont au vert, on croyait être délivrés le 15 novembre de la plupart des contraintes sanitaires notamment de l’obligation de présenter son sésame à l’entrée des restaus et autres lieux publics. Que nenni !
Non seulement le gouvernement a maintenu l’obligation du pass pour les ados - ce qui est assez incompréhensible en phase de décrue - mais en plus il veut se garder la possibilité d’y recourir jusqu’à l’été 2022, après l’élection présidentielle. C'est une mesure de précaution et même de précautionnisme, dictée par le trouillomètre.
La raison invoquée : le Parlement sera en congé à partir de février. Si une cinquième vague intervenait au printemps, le gouvernement ne pourrait pas faire voter de nouvelles mesures. Mais en réalité c'est "Faux" rétorque le sénateur Philippe Bas. On pourrait parfaitement revenir siéger quelques jours en mars ou avril, dit-il.
En quoi cette décision vous pose-t-elle un problème ?
Les restrictions de liberté doivent être proportionnées et limitées dans le temps. Or, là, il s’agirait d’une arme discrétionnaire que le gouvernement peut sortir n’importe quand.
Déjà, il y a de bonnes raisons de penser qu’on en fait trop mais en plus ras le bol des masques et ras le bol du pass ! Laissez-nous vivre avec les risques que cela suppose ! Arrêtez de nous protéger.
Politiquement, ce n'est pas très malin. Cela donne raison aux anti-pass qui dénoncent les germes de dictature sanitaire. Le risque c'est que l'on prenne le pli et qu’être en bonne santé devienne un devoir citoyen, qu’après avoir enquiquiné les non-vaccinés on s’en prenne à ceux qui mangent trop ou ne font pas de sports. Pour notre bien.
En plus, ils pourraient avoir du mal à la faire voter leur loi parce que le Sénat est vent debout. Finir la législature sur un échec cuisant à quelques mois de la présidentielle... avouez que ce serait ballot.