Guy Carlier revient sur les journées du patrimoine qui ont eu lieu ce week-end avant d’aborder les obsèques de la reine d’Angleterre.
Je voudrais rendre hommage à tous les volontaires qui ont permis en ces journées du patrimoine, d’ouvrir au grand public les monuments nationaux, et si j’en parle c’est que par une modestie qui vous honore, vous ne direz pas Patrick que vous avez participé à titre bénévole à ces journées du patrimoine. On a pu vous voir en effet tout le week-end, au bodybodylove du Cap d’Agde, ou vous avez fait découvrir à un public béat d’admiration le monde féérique et mystérieux du cuir et du latex. On n’est pas prêt d’oublier le regard émerveillé des enfants à la vue de tous ces miroirs aux plafonds. Une bien belle journée.
A l’occasion des journées du patrimoine on a pu visiter également des bâtiments historiques totalement restaurés pour l’occasion, par exemple, je suis passé hier devant le Grand palais et il y avait une interminable file d’attente qui attendait d’y pénétrer.
Malheureusement d’autres monuments nationaux bien qu’ayant été totalement refaits eux aussi ne peuvent plus être visités en raison de leur grand âge, car leur structure risquerait à tout moment de s’effondrer sous l’afflux de visiteurs et c’est particulièrement injuste pour Jack Lang qui a créé les journées du patrimoine et qui, comme le grand palais a été complètement refait, mais qu’on ne peut malheureusement plus visiter car il menace à tout moment de s’écrouler. C’est triste, et injuste de voir ces longues queues attendant de pénétrer au Grand Palais alors qu’on n’en verra plus jamais pour visiter Jack Lang.
Mais venons-en aux obsèques de la reine d’Angleterre. Il est temps que ça se termine, ça n’en finissait plus, pas, c’était pire que la tournée d’adieu de Charles Aznavour. Enfin là, c’est la dernière à Buckingham, c’est un peu son Bercy de fin de tournée. Cela sera commenté par Stéphane Bern et l’avantage d’être comme moi, ami avec ce dernier, c’est qu’il vous confie les petits secrets des rois et des reines, les anecdotes médicales ou sexuelles croustillantes, comme par exemple ce roi que l’on verra aujourd’hui aux obsèques de la reine qui est doté d’une poche de colostomie, et je trouve que ça constitue un merveilleux symbole de la vacuité des choses humaines. C’est comme les médailles de guerre, dont les aristocrates sont bardés alors que le gars n’est jamais allé au moindre combat et qu’il sursaute en poussant un cri aigu au bruit d’une canette qu’on dégoupille. A propos de médaille, tous les nobles britanniques, possèdent l’équivalent anglo-saxon de la légion d’honneur qui est l’ordre de la jarretière. C’est l’équivalent de la légion d’honneur en Angleterre et l’ ordre de la jarretière c’est pas terrible comme nom, pourquoi pas ordre du string ou de la petite culotte en satin, c’est plus une veste princière, c’est le catalogue aubade. Franchement c’est d’un gout, et figurez-vous que ce n’est pas une plaisanterie. Le très noble ordre de la Jarretière a été créé lors de la guerre de 100 ans, par le roi Edouard III lors d’un bal à Calais ou il dansait avec sa maitresse, la comtesse de Salisbury. Celle-ci, en dansant fit tomber sa jarretière et le roi, galamment la ramassa, et après l’avoir humée un court instant, il la rendit à la comtesse en disant « Honni soit qui mal y pense ». Depuis, cette phrase est devenue la devise des rois d’Angleterre et d’ailleurs aujourd’hui, le grand moment des obsèques de la reine aura lieu lorsque Camilla enlèvera sa jarretière, et tandis que le nouveau roi Charles III la reniflera tout le monde criera « honni soit qui mal y pense »
Quand on pense que dans les livres d’histoire, on nous raconte la belle histoire des bourgeois de Calais pendant la guerre de 100 ans, sont venant s’humilier en remettant aux anglais les clés de la ville alors qu’en réalité, le roi anglais les a même pas reçu car il était occupé à danser le menuet au bal, et à ramasser la jarretière d’une demi pute, ça tue le rêve. Ce matin, je pensais vous apporter du rêve pour commencer la semaine, mais finalement, ce sera un lundi matin comme les autres, encore un matin, un matin pour rien.