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Émeutes : "Déjà un miracle qu’il n’y ait pas plus de blessés, ou de morts"

Par Jean Baptiste Giraud

Quel est l’état d’esprit des forces de l’ordre après les émeutes ? L'avis de Réda Belhaj, porte-parole SGP Police Ile-de-France.

émeutes
CLEMENT MAHOUDEAU AFP

Huit jours après le début des violences et des émeutes, 45.000 policiers et gendarmes sont toujours mobilisés sur le terrain pour maintenir le calme.

Émeutes : "C’est toujours nous qui sommes au feu"

Quel est l’état d’esprit des forces de l’ordre ? Se sentent-ils soutenus ? Pour Réda Belhaj, porte-parole SGP Police Île-de-France, "les collègues sont épuisés, on sent une défiance à l’égard des politiques, un écoeurement. Ils ne se sentent pas protégés par les institutions. Ils éprouvent aussi une certaine colère, qui peut être légitime. Depuis quelques jours, ils ont des craintes pour leur famille."

En effet, 269 postes de polices ont été visés, plus de 800 policiers et gendarmes blessés. Sont-ils des cibles ? "Aujourd’hui, on se rend compte que l’impunité est allée crescendo. Les premières cibles ont été les policiers, les pompiers, les gendarmes." Attendaient-ils plus de soutien de la part du gouvernement ? "Cela laissera des traces car le président de la République n’a pas respecté la présomption d’innocence, tout cela pour essayer de calmer les choses. Mais c’est toujours nous qui sommes au feu, dans l’action. Parfois, cela se passe mal, comme avec ce drame."

 

Cagnotte : une manière d'apporter un soutien

Certaines bavures peuvent-elles cristalliser les mécontents ? "Cela fait une semaine que j’interviens dans les médias pour apporter les sentiments de mes collègues. Dans les violences urbaines, quand une centaine d’individus vous foncent dessus, et que vous tirez au flashball, vous avez une formation, des instructions. C’est déjà un miracle qu’il n’y ait pas plus de blessés voire peut être de morts d’un côté comme de l’autre, estime Réda Belhaj, porte-parole SGP Police Île-de-France. Nous sommes dans une action de police, quand les individus se sont attaqués à des mairies, à la famille d’un maire, à des policier hors services, aux pompiers."

Quid de la cagnotte en faveur du policier emprisonné, alors que la famille de Nahel porte plainte contre Jean Messiha ? "Nous n’étions pas d’accord. L’association des motards des Hauts-de-Seine avait aussi lancé une cagnotte, à peine à 60.000 euros. Les collègues adhèrent au principe de cagnotte, mais pas forcément à celle-là. Mais les gens voient qu’on s’en prend au service public, aux pompiers, Ils voient une cagnotte médiatisée. C’est leur manière à eux d’apporter un soutien."

 


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