Reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio
"On ne pourra pas imaginer un retour à la normale avant 2022"
Même si l'avionneur a déjà pris des mesures comme la réduction des cadences de production de ses avions de 30%, l’arrêt brutal du secteur aérien est parti pour durer. Selon Marc Ivaldi, spécialiste des questions aéronautiques et enseignant chercheur à la Toulouse School of Economic, les États seront obligés d'intervenir. "Dans tous les modèles avec les conditions actuelles et un arrêt de l'épidémie dans l'année 2020, on ne pourra pas imaginer un retour à la normale avant 2022" explique-t-il.
"Il n'est pas impossible que les actionnaires d'Airbus et en particulier l'État français soient obligés de venir en aide à cette entreprise" ajoute-t-il.
"En faisant passer son message, Airbus appelle l'État à prendre le relais"
La sous-traitance est au plus mal : rien qu'en Occitanie et Nouvelle Aquitaine, l'aéronautique représente 600 entreprises et 160.000 salariés. Ils seront malheureusement les premiers touchés avant les salariés d'Airbus estime Michel Molesin, de la CGT Airbus : "en faisant passer son message, Airbus appelle l'État à prendre le relais estime-t-il. Globalement, Airbus doit être précautionneux avec toute la chaîne de sous-traitance, parce que si les entreprises se cassent la figure, ce sont des savoir-faire qui partiront avec".
Les syndicats restent prudents et rappellent que les compagnies aériennes n’ont fait que décaler leurs commandes d'avions.
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