Après les Restos du Cœur, c’est la Banque alimentaire qui se mobilise cet automne pour venir en aide aux plus démunis. À partir de vendredi et tout au long du week-end, la grande collecte d’automne espère bien faire au moins aussi bien que les 106 000 tonnes de denrées alimentaires distribuées à 5400 associations l’an dernier. Le principe est toujours le même : en allant faire vos courses, vous réservez une partie de vos achats que vous donnerez aux bénévoles de l'association à la sortie du magasin.
Pour Jean-François Runel-Belliard, président de la banque alimentaire de Gironde, ce week-end est bien sûr très important. "Pour nous, ça représente 10% de produits d’épicerie. Ce sont des produits dont on a absolument besoin toute l’année. Chaque semaine, on établit un menu différent : si on a donné des pâtes une semaine, la semaine suivante on donnera de la semoule, puis du riz, etc., pour que les gens ne soient pas obligés de manger la même chose. Il y a même des magasins où il y aura des poches pré-préparées, donc on tient beaucoup à réussir cette collecte. Vu le nombre de démunis qu’il y a encore dans la rue, c’est absolument vital", déclare-t-il au micro de Sud Radio.
"Je donne aux autres en étant ici"
Alors que toute l’année, pas moins de 6000 bénévoles sont mobilisés pour la Banque alimentaire, la bonne humeur est de mise dans les locaux de l’antenne girondine de l’association. "Je donne aux autres en étant ici. J’ai toujours donné pendant ma carrière de sapeur-pompier, et je continue. Je viens parce que ça me fait plaisir, ça me permet de voir des gens, ça occupe. On est là pour ça !", assure Jacques, 60 ans, aujourd’hui à la retraite.
Pour Jocelyne (57 ans), venir cinq jours par semaine lui a même permis d’oublier ses soucis du quotidien, elle qui vit aujourd’hui au RSA. "C’est une équipe qui vous prend aux tripes. Quand je suis arrivée, j’avais mes valises remplies de soucis. Quand je suis repartie, les valises étaient parties. C’est ça, la banque alimentaire. Ça peut éviter la dépression, ça évite de tourner en rond", indique-t-elle.
Un reportage de Christophe Bernard