Huit ans de service parmi les ambulanciers du Samu de Marseille et des journées de 12 heures qui sont loin de se limiter au simple rôle de chauffeur, explique d’entrée Julien Orsatelli:
"Bien-sûr, la conduite en urgence fait partie de notre métier. Mais après, arrivés sur les lieux, nous ne restons pas derrière notre volant dans l'ambulance. On participe comme le médecin et l'infirmier à la prise en charge du patient, on est un trinôme."
D’où cette revendication légitime selon ce père de famille. Les ambulanciers doivent être reconnus comme de véritables soignants. De fait, "on fait des électrocardiogrammes, préparation du matériel d'intubation pour le médecin, de perfusion pour l'infirmier, pose d'atèles..."
Mais les 183 euros d’augmentation du "Ségur" n’ont pas calmé la grogne des 3500 ambulanciers publics du pays qui veulent passer en catégorie B.
"Les ambulanciers soignent les gens et s'entendent dire: Vous n'êtes pas des soignants"
"Pour la fonction publique hospitalière, nous restons dans la catégorie C, catégorie technique, ouvrière. Ça fait une différence de salaires, tous les mois, de 400 euros en fin de carrière. On participe à la crise du covid, on soigne les gens. Et s'entendre dire tous les jours: non, vous n'êtes pas soignants, vous êtes un conducteur ambulancier, il y a un ras-le-bol national..." Est-il normal d’avoir le même statut qu’un électricien à l’hôpital, conclue Julien Orsatelli qui ira manifester à Marseille ce matin.
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