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En Île-de-France, les cliniques privées prennent en charge "20% des patients en réanimation"

Les cliniques privées mobilisées sont là pour épauler les hôpitaux publics. Lamine Gharbi, président de la FHP, la Fédération de l’hospitalisation privée, était l’invité de Patrick Roger le 15 mars dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

"Nous pourrions monter à 4.000 lits"

On a du mal à le savoir : est-ce que les cliniques privées sont mobilisées ? Le secteur public fait-il appel à elles, dans une situation de saturation de certains lits de réanimation dans les hôpitaux publics d’Île-de-France ? Depuis un an que la pandémie de Covid-19 a débuté, l’hospitalisation privée appelle à cette collaboration.

"Il faut rappeler que nous existons, mais aujourd’hui, les chiffres sont là, estime Lamine Gharbi, président de la FHP, la Fédération de l’hospitalisation privée. En Île-de-France, la région la plus touchée comme on le sait, nous prenons en charge 20% des patients en réanimation. Nous continuons à déprogrammer nos blocs opératoires depuis lundi dernier. Cela fait que nous pourrons arriver à aider l’hôpital public." "Nous pourrons prendre jusqu’à 30% des patients d’Île-de-France. C’est une force d’appoint non négligeable. Ce serait bête de s’en priver." Quelles sont les capacités d’accueil du privé ? "Sur l’ensemble du territoire, nous avons 2.000 lits qui sont mobilisés. Nous pourrions monter à 4.000 lits, si la pandémie venait vraiment à être très forte."

 

"Que les équipes médicales puissent souffler un peu"

"Sur l’Île-de-France, nous avons aujourd’hui 700 lits qui sont mobilisables. Nous avons 300 lits mobilisés sur la région parisienne", détaille le président de la FHP. Au tout début, le dialogue n’a pas été évident, les cliniques privées proposant leurs services étant restées sans réponse. "Ce n’est pas forcément l’hôpital public qui est en cause, mais la difficulté du système avec la régulation du centre 15. Ce n’est pas si facile que cela, nous aussi devons être proactifs, libérer des lits. La régulation est un métier complexe. Si nous ne remplissons pas le registre des ressources, la régulation ne peut pas nous en envoyer. On a vécu des moments difficiles. Il faut que chacun fasse des efforts sans se jeter la pierre."

À quoi bon faire des évacuations sanitaires ? N’est-ce que de la communication ? "Nous n'avons pas le choix. Lorsqu'il n’y aura pas de ressources supplémentaires, le système sera coincé. Il y a deux phénomènes dans ces évacuations sanitaires. D‘abord, anticiper le point de rupture, et que les équipes médicales puissent souffler un peu. Il n'y a pas que des machines, il y a des hommes et des femmes derrière. La déprogrammation permet de rencentrer les moyens sur le cœur de la difficulté, les lits de réanimation."

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