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Enfants handicapés : "Entouré que d'enfants autistes comme lui, il ne pourrait pas progresser"

C’était la polémique du week-end. Éric Zemmour, en déplacement dans le Nord, a estimé que les enfants handicapés sauf "léger", doivent être placés dans des établissements spécialisés. Et non avec les autres enfants. Devant le tollé général, il a nuancé ses propos, mais de nombreuses associations ont exprimé leur indignation.

enfants handicapés
Les propos d’Éric Zemmour sur les enfants handicapés ont créé la polémique. © AFP

Reportage de Théo Renaudon pour Sud Radio

 

Propos d'Éric Zemmour sur les enfants handicapés : "Ça m'a fait repenser à des évènements de la deuxième guerre mondiale"

Olivier, âgé de 12 ans et atteint d’un trouble autistique, joue aux legos sous le regard de sa mère Audrey. Elle a été très choquée par les propos d’Éric Zemmour sur les enfants handicapés. "Ça m'a fait vraiment peur, confie-t-elle. Ça m'a fait repenser à des évènements de la deuxième guerre mondiale, le sort réservé aux enfants handicapés".

Selon elle, les déclarations d’Éric Zemmour même nuancées sont un véritable poison dans la société. "Certains parents pourraient estimer que leurs enfants vont très bien et n'ont pas envie de se mélanger avec les autres. Que ça risquerait de les freiner dans leurs apprentissages parce qu'ils seraient dérangés en classe par des enfants handicapés, alerte cette maman. Pour les enfants handicapés, ça voudrait dire qu'on les entasse tous dans le même lieu, peu importe leur handicap".

"S'il était entouré que d'enfants autistes comme lui, il ne pourrait pas progresser"

Aujourd’hui, le fils d’Audrey va dans une école ordinaire, ce qui est très important selon elle. Ce qui effraie cette maman, "c'est de considérer mon fils comme n'étant plus capable d'aller à l'école comme les autres. Et surtout de se retrouver dans une structure qui ne serait absolument pas adaptée à ses capacités. Il a des problèmes et il y a des adaptations dans ce sens, mais ses résultats sont excellents donc on espère continuer".

 

Audrey se demande sur quoi on se baserait pour définir le handicap léger. "Avec Monsieur Zemmour, on devrait évaluer son handicap et nous dire que finalement notre fils ne peut plus rester au collège. C'est insupportable et inenvisageable !" "S'il était entouré que d'enfants autistes comme lui, il ne pourrait pas progresser, assure-t-elle. Même au niveau de l'amitié, à cause des difficultés de communication".

Pour elle, l’origine de ce rejet est d’abord la méconnaissance des handicaps par l’ensemble de la population.

 

Aurélie

 

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