Des policiers ont été visés samedi 13 novembre par des tirs de mortiers non loin du tournage d’un clip de rap à Toulouse. Cette brigade de terrain intervenait à proximité pour faire cesser un rodéo à scooter.
Police : "Nous sommes des perturbateurs à leurs yeux"
"Comment souvent, ils n’aiment pas que l’on intervienne dans leur quartier car c’est leur territoire, explique Philippe Lavenu, secrétaire régional d’Alliance Police Nationale pour l’Occitanie. Nous sommes des perturbateurs à leurs yeux. Dès que nous venons, nous sommes attaqués par des mortiers, des jets de projectiles."
"C’est une mission très difficile de s’attaquer à ces jeunes qui pratiquent les rodéos. C’est dangereux pour les collègues, et les individus eux-mêmes, explique-t-il. On prend toutes les précautions pour que cela ne finisse pas en drame. Des gens ont été blessés voire tués, des passants, des gens qui traversent. On y va pour protéger la population, mais ils ne nous laissent pas faire. Je ne sais pas si le tournage du clip a un vrai rapport, mais cela attire du monde. Les rodéos sont assez habituels. C’est aussi du tapage, assez pénible pour la population."
"Quand les policiers vont craquer, à qui vont-ils s'attaquer ?"
Les policiers ont dû appeler des renforts et utiliser des gaz lacrymogènes pour se dégager. "C’est un véritable guet-apens, on se retrouve dans une nasse avec une centaine d’individus, souligne le secrétaire régional d’Alliance Police Nationale pour l’Occitanie. Quand on est à trois dans une voiture, la situation est difficile et dangereuse. Il faut se dégager et attendre que les renforts arrivent. On est à Toulouse, ils sont arrivés vite, mais ce n’est pas le cas partout. Nous sommes obligés de nous défendre. On voit bien que cela est monté d’un cran. Désormais, ces attaques sont presque quotidiennes. Non seulement ils attaquent les équipages quand on va sur leur territoire, mais en plus ils se permettent le luxe d’attaquer les commissariats. Ou d’envoyer des messages d’intimidation sur leur portable, à Tarbes. Ils ont réussi à avoir leurs numéros professionnels et les ont intimidés."
"Maintenant, ils nous attaquent. Et là, ce sont les valeurs de la République qui sont en danger, estime Philippe Lavenu. Quand les policiers vont craquer, à qui vont-ils s'attaquer ? Il y a un vrai ras-le-bol. Il faut qu’il y ait une riposte policière. À chaque fois qu’il y a une attaque de commissariat ou au mortier, on doit aller dans leur cité et perturber leur commerce. Une vraie riposte policière dans le cadre de la loi, et une vraie riposte judiciaire."
Philippe Lavenu, secrétaire régional d’Alliance Police Nationale pour l’Occitanie, était l’invité de Patrick Roger le 15 novembre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h10.
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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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