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Entreprises en détresse: "la troisième vague, c'est la mort de la France"

Un risque d’effondrement de l’économie: la CPME se montre très inquiète d’un possible re-confinement même partiel. La confédération des petites et moyennes entreprises alerte sur le fait que les sociétés sont aujourd’hui plus fragiles qu’en mars, notamment les plus petites et qu’elles seront dans l’incapacité de supporter un endettement supplémentaire. Dans la région PACA, 20 % des entreprises ont déjà mis la clé sous la porte et les autres se préparent tant bien que mal à ces nouvelles restrictions.

(ALAIN JOCARD / AFP)
Reportage Sud Radio de Lionel Maillet à Marseille

 

Dans cette petite boutique de chaussures, on ne se fait plus trop d’illusion et on se prépare déjà à un re-confinement du week-end.

"La journée du samedi est normalement une bonne journée. Si on est obligés de fermer, j'imagine qu'on devra développer de nouveaux outils, mettre en place peut-être le drive pour que les clients viennent quand-même chercher la paire et les essayent à la maison... Il faudra penser autrement"

 

Encore devoir s’adapter: pas du tout évident pour le salon de coiffure de la famille Di Rocco, où ne s’est toujours pas remis du confinement. Une partie de la clientèle s’est volatilisée! "Le boulot, ça n'est plus ça. Le samedi n'est plus une grosse journée. Heureusement qu'on avait un peu d'aides. Mais y'en a qui ne sont pas revenus depuis qu'on a rouverts !"

 

"30 à 40% d'entrepreneurs désespérés..." (à part le boucher)

Dans ce quartier de Mazargues rempli de commerces de proximité, un des rares à ne pas redouter un nouveau confinement c’est le boucher, Marc Dardaillon: "ça nous empêchera pas de travailler, au contraire. Question recettes, on double pendant le confinement. Parce que les gens ne se déplacent plus, ne vont plus dans les supermarchés, ont peu de temps pour faire leurs courses. Et on travaille deux fois plus !" Une exception car, pour de nombreuses entreprises, cela pourrait être le coup de grâce, prévient Alain Gargani, le président de la CPME de la région SUD:

 

"20% d'entrepreneurs ont déjà cassé, se sont arrêté. 30 à 40% qui sont désespérés. Si on leur remet un confinement aujourd'hui, ces entreprises vont baisser le rideau, n'arriveront pas à passer le cap de décembre."

 

La confédération des petites et moyennes entreprisse qui plaide plutôt pour un confinement ciblé des personnes à risques.

 

"Si les commerçants ferment demain, ils ne se relèveront plus !"

Alain Gargani, de la CPME de la région Sud, s'alarme d'un reconfinement, alors que 20 % des entreprises ont déjà baissé le rideau définitivement selon lui:

"C'est un tsunami pour l'économie. Aujourd'hui les entrepreneurs sont en détresse, en survie. Les arrêter spontanément directement, c'est la mort des entreprises, de l'économie. Il faut garder la raison. Les personnes en danger sont les personnes âgées, les personnes à risque. Proposons de les mettre en sécurité mais laissons vivre l'économie, laissons vivre les gens. Si les commerçants ferment demain, ils ne se relèveront plus !"

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