"J'ai trouvé que la direction de l'entreprise avait un peu tardé à s'assurer de notre sécurité à ce niveau-là"
Dans l'entreprise de Sophie, ses collègues partent régulièrement à l'étranger, et notamment en Italie et en Chine. Désormais, des kits sont mis à leur disposition. "On a du gel hydro-alcoolique pour les mains, des gants de protection en latex et surtout un masque", explique-t-elle à Cyprien Pézeril de Sud Radio.
Ce n'est seulement que depuis le début de la semaine que l'entreprise de Sophie a réagi face au Coronavirus. "J'exerce un métier qui est très au contact des gens et j'ai trouvé que la direction de l'entreprise avait un peu tardé à s'assurer de notre sécurité à ce niveau-là et qu'on ne risquait pas, nous, de relayer ce virus", confie-t-elle.
"Je n'aurai aucune chance d'avoir un contrat cette année"
Des conséquences sanitaires pour les salariés, mais aussi des conséquences économiques pour les patrons. "Mon année risque d'être catastrophique", redoute Claude, qui importe en temps normal plusieurs centaines de conteneurs de fil d'acier fabriqué en Chine. Elle ne peut plus aujourd'hui répondre à la demande de ses clients. "Les usines étant fermées, ils ne peuvent pas fabriquer de matière première, pour que je puisse la faire tester par mes clients en Afrique, explique-t-elle. C'est une raison disqualificative de l'appel d'offres si je ne joins pas cet échantillon. Je n'aurai aucune chance d'avoir un contrat cette année", déplore-t-elle.
Face à la crise, la CPME, organisation représentante des petites entreprises, réclame notamment que le gouvernement interdise les pénalités en cas de retard de livraison liées à l’épidémie.
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