Se tourne-t-on vers une future affaire d’Etat ? Dans un reportage diffusé jeudi soir dans l’émission Envoyé Spécial, des journalistes ont montré comment la libération des otages d’Arlit au Niger pourrait avoir causé l’assassinat des deux reporters de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
Selon l’enquête diffusée sur France 2, les deux journalistes français enlevés en 2013 auraient été abattus en représailles. Un problème dans le versement de la rançon négociée en contrepartie de la libération des otages d’Arlit pourrait en être la cause.
Abdelkrim le Touareg, l’un des chefs d’Al-Quaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et qui avait revendiqué les deux exécutions, serait impliqué dans les deux affaires. Dans son texte de revendication, il avait écrit: “L’assassinat des journalistes est le minimum de la facture que le président François Hollande et son peuple doivent payer”. Depuis il a été abattu par les forces spéciales françaises en mai 2015.
L’enquête d’Envoyé Spécial révèle d’au moins “30 millions d’euros” aurait été versée pour la libération des otages d’Arlit. Mais une partie de la somme n’aurait pas été touchée par les destinataires. Au moins trois millions d’euros auraient disparu durant le transfert, ce qui aurait provoqué la colère des dirigeants d’Aqmi.
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Enquête @GeoffreyLivolsi, M.Despratx, C.Amadou Diouara w/ @RFI @Mediapart pic.twitter.com/sZw51O0pIO— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) 26 janvier 2017
France Médias Monde, qui employait Ghislaine Dupont et Claude Verlon, souhaite désormais “que la justice se saisisse des éléments révélés dans le documentaire d’Envoyé Spécial”, selon un communiqué publié vendredi matin.