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Épidémie de Covid-19 : "Si l’on attend les décès pour réagir, ce sera trop tard"

Pascal Charbonnel, médecin généraliste aux Ulis (Essonne), membre de l’Union généraliste, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 28 septembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Covid-19 : comment éviter la situation catastrophique de mars dernier ? (© AFP)

"La France devra affronter, si rien ne change, une épidémie généralisée pendant de longs mois avec un système de santé incapable répondre aux sollicitations." C’est l’appel à la vigilance du président du Conseil de l'Ordre des médecins : la deuxième vague de COVID-19 serait-elle déjà là ?

 

Faire que ce soit moins catastrophique

"On est nombreux à partager ces craintes, confirme Pascal Charbonnel, médecin généraliste aux Ulis (Essonne), membre de l’Union généraliste. À se dire que même si c’est désagréable pour la population, la réalité médicale est que la situation se dégrade plus vite et plus fort que l’on pensait. C’est très difficile de faire des prévisions sur cette épidémie."

Comment la situation se dégrade-t-elle ? "Si l’on attend les décès pour réagir, ce sera trop tard. Si l’on analyse la situation uniquement par le haut, selon les décès et l’état des services de réanimation, on prend quinze jours à trois semaines de retard dans les décisions, et c‘est ce qui ne va pas. La manière dont le gouvernement communique n’est pas excellente. Mais sur le terrain, c’est bien vers cela que l’on va. Nous sommes porteurs de mauvaises nouvelles, pas de raison pour tuer le messager. La clé de la situation, tout le monde l’a. Ce n’est pas une histoire de docteur, tous ensemble, on peut faire que ce soit moins catastrophique que ce ne l’était en mars."

 

Le fiasco des tests massifs

"Il n’est pas vrai de dire que ce virus est moins dangereux qu’en mars, juge Pascal Charbonnel. On voit que l’utilisation massive des masques, même imparfaite, stoppe l’épidémie. On sait que les mesures barrières fonctionnent, mais moins on est responsable dans nos actions individuelles, et plus nos actions collectives vont être drastiques."

Quelle est la situation dans son cabinet ? "Cela remonte bizarrement. Après le fiasco sur les masques, c’est un fiasco sur les tests. Il faudrait rapidement mettre en place des circuits de tests réservés aux personnes adaptées. Le fiasco est de vouloir tester tout le monde. Les personnes devant être testées ne le sont plus."

 

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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