Visages fermés, traits tirés, les élèves du collège André Maurois d'Epinay-sur-Orge (Essonne) ont repris les cours lundi après qu'une de leurs camarades de 11 ans a été retrouvée poignardée à mort près de l'établissement vendredi soir.
Accompagnés de leurs parents, les adolescents se sont attardés quelques instants devant les nombreux bouquets et bougies disposés contre un muret près de l'entrée, protégée par deux véhicules de police et une rubalise, a constaté un journaliste de l'AFP.
"On a tellement pleuré" ce week-end, avoue Gisèle, venue à pied de chez elle avec sa fille, en classe de 5ème, et une autre élève.
"C'était tellement lourd qu'on a dit tout ce qu'on pouvait se dire", poursuit-elle.
Le corps de la collégienne, disparue à la sortie de son collège vendredi après-midi, a été retrouvé dans le bois des Templiers à Longjumeau, à quelques centaines de mètres de l'école.
Une source proche du dossier a indiqué que l'adolescente avait été poignardée "à plusieurs reprises".
"On a essayé de rassurer nos enfants, mais ils sont au courant de tout via leurs téléphones et les réseaux et s'inventent des détails", confie Emilie, qui scolarise ses deux enfants au collège.
Le début des cours a été décalé lundi d'une heure, à 9h30, a indiqué à l'AFP le rectorat de Versailles.
Une cellule psychologique pour le personnel et les élèves a été ouverte.
Un dispositif de sécurité sur les trajets du collège a par ailleurs été mis en place par les communes de Longjumeau et Epinay-sur-Orge, a indiqué la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (Peep) d'Epinay-sur-Orge.
"Le téléphone de ma fille est normalement bloqué en journée", explique pour sa part Gisèle.
"Là, il est débloqué cette semaine pour qu'elle puisse m'appeler à la moindre difficulté", ajoute-t-elle.
Un couple d'une vingtaine d'années avait été placé en garde à vue samedi mais a été relâché sans poursuite à ce stade, a indiqué le parquet d'Evry.
Des fouilles ont été menées dimanche jusqu'en fin d'après-midi dans le bois des Templiers. Pour l'heure, aucun nouveau suspect n'a été interpellé.
"On espère que la justice rattrapera cette personne", glisse un père de famille, qui n'a pas souhaité préciser son identité.
"Ça touche la population ici mais on ne sait pas où ça pourrait se reproduire", ajoute-t-il.
AFP / Épinay-sur-Orge (France) (AFP) / © 2025 AFP