Les retraités peuvent-ils encore être utiles à la société et à l’économie française ? Absolument, assure Étienne Hoepffner, président de l’association ECTI qui met en contact des seniors volontaires avec des entreprises, des organismes ou des individus pour du bénévolat. Invité du Grand Matin Sud Radio ce jeudi, il détaille le principe de son action. "Nos membres sont des retraités actifs qui mettent leurs compétences et leur expérience au service des PME, des TPE, des créateurs, etc. Ça dépend des compétences qu’on a acquis au cours de sa carrière professionnelle. Au départ, on a par exemple une carrière dans la finance, les ressources humaines ou la production, et on veut faire de la transmission en accompagnant des structures, des organisations ou des individus dans la réussite de leur projet", explique-t-il.
"On a envie d’être utile, de donner du sens à sa retraite"
Mais si les nouveaux retraités ont bien leur domaine de prédilection, il n’est pas rare de les voir plonger dans de nouveaux horizons selon Étienne Hoepffner. "On s’aperçoit que la personne qui vient nous rejoindre dit tout d’abord vouloir rester dans sa zone de confort et faire ce qu’il a fait pendant sa carrière. Mais ces gens constatent très vite qu’ils peuvent aller au-delà, donc ils continuent à apprendre pendant leur retraite. (…) On a envie d’être utile, de donner du sens à sa retraite. On choisit le temps qu’on veut donner à l’association et à ses bénéficiaires, donc on ne subit pas de contraintes", assure-t-il.
#GdMatinSudRadio ➽ "On a envie d’être utile, de donner du sens à sa retraite". Au micro de Sud Radio, @ehoepffner (président de l'association ECTI) vante les mérites du bénévolat des seniors. Interview ➔ https://t.co/HjqyhU2wwP pic.twitter.com/1fisB1lGvT
— Sud Radio (@SudRadio) 14 décembre 2017
Selon lui, ce système est un vrai plus pour le tissu économique et social français. "Je prends l’exemple de l’apprentissage, qui marche beaucoup moins bien en France qu’en Allemagne. Là-bas, l’association équivalente à la nôtre a un financement de la part du ministère de l’Éducation nationale pour faire du mentorat d’apprenti, et ça marche très fort ! Pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas faire la même chose en France ?", souligne-t-il.
Retrouvez en podcast toute l’interview d’Étienne Hoepffner dans le Grand Matin Sud Radio