110 ans après la première traversée de La Manche par Louis Blériot, Franky Zapata a fait de même dimanche 4 août 2019. Mais pour Gérard Feldzer, tout en nous émerveillant de son exploit, il ne faudrait pas croire que ce qu’il a fait est totalement nouveau.
Le principal inconvénient du flyboard est sa faible autonomie
"C’est un exploit humain, surtout. On ne parle pas de techno sans l’humain. Franky Zapata a 40 ans, il n’est pas très grand (1 mètre 68), ce qui lui assure une certaine stabilité. On ne peut pas mettre cet engin entre toutes les mains et tous les pieds, parce que c’est quand même délicat", a commenté Gérard Feldzer.
"Ce sont des mini-réacteurs, on en trouve sur le marché d’ailleurs. Ils ont 30-40 centimètres de haut et un diamètre de 10 centimètres. Ils marchent au kérosène et tournent à 100.000 tours/minute. Ce n’est pas très écolo, mais le principal inconvénient de cet engin, c’est sa faible autonomie. Donc, je ne pense pas qu’il y ait un avenir pour le grand public. Mais ça peut servir à la recherche, ça peut peut-être servir aux militaires" a éclairé Gérard Feldzer.
En 1984 déjà, un rocketman aux JO de Los Angeles
"En 1909, lorsque Louis Blériot avait franchi La Manche, c’était un exploit. Il fallait qu’il traverse à tout prix parce qu’il était ruiné par son invention. Et le journal The Daily Mail lui proposait un prix équivalent aux 2 millions d’euros d’aujourd’hui, ce qui n’était quand même pas rien.
Aujourd’hui on fait toujours des progrès comme ça. Mais ce n’est pas vraiment une invention. Ce n’est pas nouveau. En 1984, il y avait déjà un rocketman, que l’armée américaine avait subventionné. Il avait ouvert les Jeux Olympiques de Los Angeles, dans le stade" a rappelé Gérard Feldzer.