Ils seront près de 25 000 à être attendus ce mardi à Lourdes (Hautes-Pyrénées), ville rendue célèbre dans le monde entier pour son pèlerinage chrétien en l’honneur de la Vierge Marie. Directeur du pèlerinage national de Lourdes, le Père Fabien Lejeusne était l’invité ce mardi du Grand Matin Été sur Sud Radio. L’occasion pour lui d’évoquer cette journée particulière pour les chrétiens de France mais également du monde entier. "Cette messe du 15 août est importante à plusieurs titres. Pour ceux qui ne le savent pas, la France est placée sous le patronage de la Vierge Marie depuis 1613. Pour les chrétiens, le sens théologique est de dire que la Vierge Marie est maintenant auprès du Père, et avec elle toute notre humanité", explique-t-il.
"Un moment important, pour la ville comme pour le sanctuaire"
Comme à chaque année, la petite ville des Hautes-Pyrénées a fait le plein de pèlerins et de touristes en ce mois d’août. "Nous avons cette année une délégation bulgare, une délégation de Côte-d’Ivoire, du Vietnam. Évidemment, beaucoup d’Italiens, de Chinois, d’Anglais, etc. (…) Tout au long des cinq jours qui viennent de s’écouler, les pèlerins, habitués ou touristes, ont été au rendez-vous et le chiffre va atteindre 25000 personnes ce mardi. C’est un moment important, tant pour la ville que pour le sanctuaire. Mais je crois que même pour les Français qui ne sont pas des chrétiens habitués aux messes du dimanche, tout le monde connaît cette messe du 15 août", assure Fabien Lejeusne.
"L’Église se doit d’avoir un comportement exemplaire"
Autre actualité majeure pour l’Église : la moralisation de son clergé. Un sujet pris très au sérieux selon Fabien Lejeusne. "Un gros travail est fait dans la formation du clergé. Dès que des jeunes candidats se présentent pour la prêtrise, ils ont très tôt une formation adaptée sur tous les sujets de la vie des hommes et des femmes. L’Église se doit d’avoir un comportement exemplaire. On ne peut pas attendre de nos concitoyens et des politiques un comportement vertueux si on n’emprunte pas soi-même ce chemin. L’Église a pris la mesure de la question de la pédophilie mais aussi plus globalement la question de la responsabilité vis-à-vis des personnes les plus vulnérables, quelles qu’elles soient. Nous avons un rôle d’accompagnement et de protection de ces personnes, et l’Église a pris ce dossier à bras-le-corps", assure-t-il.