Les images de l’évacuation des étudiants mobilisés à Tolbiac (Paris) contre la loi ORE du gouvernement sur la sélection à l’université sont sûrement dans toutes les têtes, mais les étudiants marseillais ne se font pas trop de bile. Alors que la faculté de sciences est bloquée depuis hier matin, la crainte d’un délogement par la force n’est absolument pas partagée sur place, comme l’explique Sylvain Truc, membre du comité de mobilisation de la fac Saint-Charles, au micro de Sud Radio.
"En tant qu’étudiants nous n’avons pas forcément cette peur-là sur le site Saint-Charles pour plusieurs raisons. Premièrement, nous avons eu hier un dialogue avec le président de l’université M. Berland, qui nous a assuré que tant qu’il n’y aurait pas de mise en danger des étudiants ou de dégradations sur le campus, nous n’avions rien à craindre. En plus de ça, nous avons vu tomber deux communiqués très importants, l’un de la CGT-cheminots et l’autre de la CGT du port autonome de Marseille, qui assurent de leur soutien à la lutte étudiante et du fait qu’ils seraient là pour intervenir en cas d’évacuation des étudiants sur le campus Saint-Charles et sur le campus d’Aix-en-Provence pour la fac de lettres. Ce soutien permettra numériquement de s’en sortir s’il y a quelque chose comme ça. Ceux qui ont peur, ce sont ceux qui vont envoyer la force et les CRS pour nous déloger. Ce n’est pas nous qui avons peur, c’est plutôt eux !", affirme-t-il.
Propos recueillis par Steven Gouaillier