Reportage Sud Radio de Cyprien Pézeril
Camion lanceur d'eau, bombes lacrymogènes et grenades de désencerclement. Face à face tendu entre pompiers et forces de l'ordre. Résonnent des injures, "les p**** à Macron". Après une longue journée sans se faire entendre, ce soldat du feu craque face à un gendarme.
"J'espère que vous nous appellerez jamais ! Vos appartements, ils crameront !"
Tard dans la soirée, ils sont une cinquantaine de sapeurs-pompiers à tenter de bloquer la circulation sur un rond point. Tentative vaine. "On est sapeurs-pompiers, on se bat pour pouvoir continuer à faire correctement notre métier ! Les gendarmes nous rentrent dans la gueule. Bravo la gendarmerie. On vient défendre nos droits, demander la reconnaissance de la dangerosité de notre métier. Merci Castaner ! Merci la gendarmerie mobile !"
Jacques a endossé l'uniforme il y a cinq ans. Jamais il ne pensait être traité ainsi.
"Si entre services publics qui travaillent ensemble main dans la main au quotidien, on en arrive à se gazer et à se mettre sur la figure, c'est quand même triste. Pauvre France !"
"On faisait que marcher quand ils nous ont mis de la lacrymo et jeté de l'eau" - Jonathan est sapeur pompier depuis 23 ans. Il a eu l'impression d'être traité comme un bandit par les forces de l'ordre.
Des gilets jaunes pas les bienvenus
Première conséquence de la mobilisation : les représentants de la profession seront reçu le mois prochain au ministère de l'intérieur.
"Rentrez chez vous ! " - Les pompiers ont été rejoints en fin de manifestation par quelques gilets jaunes, voulaient rentrer en contact avec les forces de l'ordre... Mais qui n'étaient pas les bienvenus.