Festival international de l’élevage bovin, États généraux de l’alimentation, manifestations autour des abattoirs, débat sur la présence du loup à proximité des pâturages… Les éleveurs français sont aujourd’hui au centre de l’attention sur de nombreux fronts, avec la plupart du temps la même préoccupation : comment parvenir à joindre les deux bouts et à dégager des marges suffisantes pour vivre de son travail.
Pour certains éleveurs, la réponse se trouve dans la négociation directe avec la grande distribution. En Gironde, sur la pointe du Médoc, Franck Daubin est éleveur de Blondes d’Aquitaine sur la commune de Jau-Dignac et Loirac. Il travaille depuis dix ans en lien direct avec un hypermarché. Vendant sa viande 5,40€, soit davantage que la cotation "Agrimer" (ou officielle) du cours de la viande), il reconnaît néanmoins que sa marge reste très faible.
"C’est un accord direct, il n’y a pas d’intermédiaire. Nous avons un contrat sur le prix-plafond du marché, plutôt que sur le prix-plancher, mais il y a encore une marge de progrès car on ne vend pas assez cher la viande pour avoir une bonne rentabilité des exploitations. Il y a une petite marge, certes, mais elle n’est pas suffisante. La viande que je vends 5,40€, il faudrait la vendre 6€. Là, on pourrait dire qu’on a de meilleures marges. Mais on n’y est pas encore...", indique-t-il au micro de Sud Radio.
Propos recueillis par Christophe Bernard.