Le fils de la ministre Amélie Oudéa-Castéra aurait contourné Parcoursup grâce au lycée Stanislas, selon les affirmations de Mediapart.
Parcoursup : un seul vœu formulé
"Si quelqu’un a tenté de contourner, c’est qu’il y a un problème lié à Parcoursup, estime Pierre Priouret, professeur de mathématiques et secrétaire du SNES-FSU Toulouse. C’est nécessaire de contourner pour assurer la poursuite d’études de ses enfants. C’est cela le premier problème."
"Tous les établissements d’enseignement supérieur, aujourd’hui, étudient les dossiers des lycéens. C’est bien cela la difficulté : il y a une vraie sélection généralisée à l’entrée de l’enseignement supérieur. Ce qui pose question est le fait que le fils de la ministre n’ait formulé qu’un seul vœu. Je peux vous garantir que, dans l’enseignement public, devant l’inconnu que constitue Parcoursup, personne n’aurait laissé un élève formuler un seul vœu. Sauf à lui faire prendre d’énormes risques."
Le fils d'Amélie Oudéa-Castéra aurait contourné Parcoursup grâce au lycée Stanislas@PierrePriouret (@SNES_toulouse) "La ministre a cristallisé toutes les colère du monde enseignant. Elle révèle les dysfonctionnements de l'enseignent public" #GrandMatinhttps://t.co/kX7Zy2LXHY pic.twitter.com/iu9mkJXYkg
— Sud Radio (@SudRadio) January 22, 2024
Une procédure très opaque
"Nous savons très bien que la procédure est très opaque, que les critères de sélection des formations ne sont absolument pas transparents, insiste Pierre Priouret, professeur de mathématiques et secrétaire du SNES-FSU Toulouse. On a probablement des phénomènes qui favorisent ceux qui connaissent la façon dont on doit formuler ces vœux."
Faut-il remettre en cause ce système Parcoursup, du fait de son manque de transparence ? "Dès le départ, nous avions dénoncé cette généralisation de la sélection de l’entrée à l’université et l’opacité de ce système. Depuis quelques années, il se diversifie au point d’offrir un outil de mise en place d’une concurrence de tout ce qui est formation du supérieur de l’État. Au profit de formations parfois même pas reconnues par l’État."
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