La mortalité des cyclistes sur les routes a quadruplé en 2019. Afin de réduire le nombre de décès de cyclistes, faut-il rendre le casque obligatoire ?
Accompagner les néo-cyclistes
L’augmentation du nombre de victimes parmi les cyclistes est frappante. Et ce au-delà de la pratique, notamment en ville. Mais un chiffre détonne : un cycliste sur trois se tue seul sans choc avec un autre usager. "On sait que l’un des leviers de la sécurité à vélo, c’est l’habileté et la maniabilité, estime Delphine Depraz, co-directrice de la maison du vélo à Lyon. Mais aussi d’avoir fait les bons choix au moment de choisir son vélo. Nous accompagnons des néo-cyclistes, notamment des gens qui passent au vélo avec assistance électrique. Ils ont parfois acheté un vélo en ligne, sans conseil de vendeur. Ils vont se retrouver avec un vélo trop grand, trop lourd, pas adapté à leur pratique."
"Nous travaillons beaucoup à l’accompagnement à la pratique du vélo, pour avoir les bons réflexes." Faire du vélo en ville est aussi plus dangereux et stressant. Pour autant, "les derniers chiffres de la sécurité routière montrent que si le nombre d’accidents en ville est un peu plus important, ces accidents sont aussi beaucoup moins graves."
Vélo : la sécurité par le nombre
"Nous avons une augmentation de 31% de la pratique en agglomération entre 2019 et 2021, alors que l’accidentologie mortelle n’est que de 7% pour la ville, décrypte Delphine Depraz, co-directrice de la maison du vélo à Lyon. C’est une bonne illustration de la sécurité par le nombre. Plus les cyclistes sont nombreux, plus les autres usagers de la route vont être attentifs, et anticiper les comportements des cyclistes."
Quid du port du casque, utilisé par seulement un tiers des cyclistes ? "Nous sommes pour la liberté de choix. Il faut évaluer les risques en fonction de sa pratique, de son expérience, de son environnement." Pour autant, une telle position semble invraisemblable, un choc à la tête étant clairement dangereux voire mortel. "Dans les pays qui l’ont rendu obligatoire, le bénéfice sur la sécurité n’a pas été celui attendu. Les études ont en revanche souligné une baisse de la pratique du vélo."
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