Un rapport propose de fermer une centaine de petites maternités sur le territoire, celles accueillant la naissance de moins de 1.000 bébés par an.
Des petites maternités en péril
Ce rapport rédigé par une quinzaine de spécialistes fait des remous. "Nous n’avons été que modérément surpris, réagit Vincent Chauvet, maire d’Autin (Saône-et-Loire), commune de 13.000 habitants. C’est quelque chose qui est dans l’air depuis quelques années. Cela dénote le consensus de la profession. Heureusement, ce n’est pas elle qui fixe la politique de santé."
"Les gynécologues, les pédiatres, nous disent que les jeunes ne veulent plus aller dans de petits hôpitaux, qu’il va falloir prendre des décisions. Là, on passe de positions syndicales à une position, peut-être, de l’Académie de médecine. On verra comment le gouvernement s’en saisit. Mais, clairement, c’est quelque chose que l’on sentait déjà. Une maternité, ce sont cinq professions disponibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept."
🔴 Fermeture des petites maternités accueillant moins de 1000 naissances par an
🗣️@vincentchauvet : "La maternité d’Autun est déjà fermée. Le problème, c’est l’allongement des temps de trajet. C’est angoissant pour les femmes !"
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— Sud Radio (@SudRadio) March 2, 2023
Des solutions alternatives jamais testées
À Autun, la maternité est déjà sur la sellette. "Nous sommes dans le Morvan, un massif montagneux, explique Vincent Chauvet, maire d’Autin (Saône-et-Loire). Il y avait encore quatre maternités il y a quinze ans. Aujourd’hui, il en reste une seule, celle d’Autun, et elle est suspendue. Entre Nevers, Châlons, Le Creusot, on a presque 175 km sans établissement où accoucher. C’est ce qui risque d’arriver, avec des temps de trajets allongés d’une demi-heure quand ils étaient déjà parfois de 45 minutes. C’est assez angoissant pour les femmes."
"On nous propose des solutions alternatives jamais testées. L’une a fait l’objet d’un décret l’an passé : la prise en charge hôtelière de toute femme habitant à plus de 45 minutes d’une maternité. Tous les hôpitaux doivent offrir concrètement des places d’hôtel à ces femmes pour qu’elles puissent se rapprocher de grandes métropoles dix jours avant le terme. La deuxième, pas encore traduite dans la loi, est d’avoir des lits de SMUR, d’urgence mobile obstétricale, avec une sage-femme et une couveuse."
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