Au moins 101 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l’année. Un chiffre symbolique et alarmant alors que le Grenelle des violences conjugales débute le 3 septembre. Environ 25 associations sont conviées, dont celle des familles de victimes de féminicides.
S'inspirer de l'exemple espagnol
Pour éviter ces crimes, les associations réclament plus de moyens : au moins 500 millions d’euros, 2.000 places d’hébergement pour les femmes ayant fui le domicile conjugal, la création de juridictions spécialisées, ou encore une meilleure formation des policiers et gendarmes pour recevoir les plaintes. Autant de mesures qui ont permis de réduire l’ampleur du fléau en Espagne. Là-bas, le recours aux bracelets électroniques a, par exemple, permis de prévenir les forces de l’ordre en urgence quand un ex conjoint violent s’approche.
Une mesure simple en Seine-Saint-Denis
Certes, des mesures de protection ont déjà mises en place en France, tel le téléphone « grave danger », avec une touche spéciale pour alerter les forces de l’ordre. Mais dans les faits, il reste assez peu utilisé. La Seine-Saint-Denis a en revanche testé des mesures d’accompagnement protégé pour ne plus croiser l’ex conjoint lors des droits de visite ou d’hébergement des enfants. En effet, la moitié des féminicides avaient lieu à ces moments-là. Une mesure qui s’est révélée efficace : on constate trois fois moins de féminicides en dix ans. Pourtant, cette mesure simple à faire entrer en application, n’a pas été généralisée dans toute la France depuis.
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