"Si on agit maintenant, on aura un impact extrêmement fort puisqu'on est encore au bas de la courbe"
Pour Jérôme Marty, le président de l'Union française pour une médecine libre, au-delà des bars et des restaurants, il faudrait se pencher sur le cas des écoles et des universités. "Il faut remettre les cours à distance à la fac, affirme-t-il, et mettre les masques à partir de 6 ans. On a les mêmes patients en France, les mêmes jeunes, les mêmes enfants et le même virus, on ne peut pas faire différemment qu'ailleurs", estime-t-il.
Sans mesure drastique prévient un collectif de médecins, le nombre d'admis chaque jour en réanimation ne va cesser d'augmenter. Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille, insiste pour un strict respect du port du masque et des mesures barrières : "si on agit maintenant, on aura un impact extrêmement fort puisqu'on est encore au bas de la courbe", explique-t-il. D'après lui, "extrêmement vite, en deux ou trois semaines, on pourrait voir une stabilisation, voire une diminution de ces entrées en réanimation".
"Si l'expérience amène ses fruits, ça voudra dire qu'on a peut-être évité un confinement total"
Avec les fermetures d'établissements et la baisse des températures depuis quelques jours, les effets pourraient déjà se faire ressentir. "On peut imaginer qu'additionnés, ces efforts vont apporter les fruits au bout d'une semaine, en potentialisant les efforts déjà faits depuis début septembre", assure Annie Levy-Mozziconacci, médecin biologiste à l'hôpital Nord de Marseille.
Pour elle, "c'est une expérience qu'on mène à Marseille en essayant malheureusement de confiner une partie de la vie sociale. Si elle amène ses fruits, ça voudra dire qu'on a peut-être évité un confinement total".
Des restrictions supplémentaires ne sont en tout cas pas exclues pour les vacances de la Toussaint. Cela dépendra des prochaines semaines, précise Olivier Véran, le ministre de la Santé.
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