Une grève a débuté ce lundi à 6h à la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace. Pendant 48 heures, les représentants du personnel entendent protester contre la fermeture anticipée du site. Déjà ce lundi matin, une manifestation rassemblait environ 300 personnes devant les grilles du site.
Le conseil d’administration d’EDF doit rendre mardi sa décision sur l’avenir de la centrale. Même si pour le moment, il ne s’agit que d’un projet, l’établissement pourrait fermer ses portes dès l’année prochaine.
L’arrêt définitif des réacteurs était une promesse de campagne de François Hollande en 2012. Il est également réclamé depuis plusieurs années par les militants antinucléaires qui affirment que le site est particulièrement dangereux.
Pour les syndicats en revanche, cette décision serait “irresponsable”. Environ 1 100 personnes travaillent au sein de la centrale de Fessenheim (850 agents EDF et 250 salariés d’entreprises prestataires).
Un protocole d’indemnisation a déjà été conclu avec l’Etat, actionnaire de la centrale à 85,6%. Il prévoit une indemnisation d’au moins 446 millions d’euros. Un premier versement d’environ 100 millions d’euros devra être versé lors de l’arrêt de la centrale. Il faudra ensuite qu’EDF dépose auprès du gouvernement une demande d’abrogation de l’autorisation d’exploiter la centrale, avant qu’un décret ne finalise la fermeture du site.