Emmanuel Macron vient de dévoiler sa vision de la fin de vie, présentée comme une aide active à mourir. Elle doit permettre à certains patients de recevoir une substance létale.
Fin de vie :"Euthanasie, c'est la mort douce"
Véronique Auzannet-Gicquel, qui a perdu deux maris de cancers du poumon en 2004 et 2011, a écrit Chronique d’une fin de vie accomplie. "Je pense que c’est important de faire évoluer la loi, estime-t-elle. La sédation profonde que permet la loi Léonetti est un acte qui peut durer un certain temps, de quelques jours à une semaine. On va injecter de façon progressive un sédatif. C’est long, c’est pénible, pour le malade et les gens qui l’accompagnent."
"Dans ce genre de situation, on oublie ceux qui sont là aussi, les accompagnants, qui après doivent continuer à vivre. Pour moi, cette solution d’euthanasie, d’aide à mourir, est une bonne chose. En éthymologie, euthanasie, c’est la mort douce, aider quelqu’un qui souffre et dont on ne peut plus soulager la douleur à mourir. Les patients savent qu’ils vont dormir."
🔴 Paralysie, souffrance, euthanasie : Le témoignage poignant de Véronique
"Pendant un mois et demi, mon mari souffrait. Il ne pouvait plus marcher, plus manger... Il ne demandait qu'une chose : quand est-ce que ça s'arrête ?" #GrandMatinhttps://t.co/AFkwN5aS6z pic.twitter.com/4lmBTCeSxE
— Sud Radio (@SudRadio) March 12, 2024
Une loi Léonetti pas assez connue
Son premier mari n’a pas bénéficié d’une sédation profonde. "Cela a duré pendant plusieurs semaines, se souvient Véronique Auzannet-Gicquel. Il me demandait quand cela pouvait s’arrêter. On ne pouvait rien faire, la loi Léonetti n’existait pas à l’époque. À un moment, cela ne sert à rien de se battre. Mais le mental est toujours là, ils vivent la chose."
"Mon second mari est parti en l’espace de quelques jours, et c’est lui qui l’a demandé. Nous avons eu un médecin extraordinaire qui a suivi le protocole, qui existe. Je pense qu’il est important d’informer le public. Avant, je ne connaissais pas la loi Léonetti. En 2016, quand elle a été améliorée, on en a très peu entendu parler. Mais on peut aussi avoir cette aide à mourir quand il y a discernement. C’est le choix de chacun."
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