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Fin de vie : "Ce n'est pas forcément une question d'âge"

Un député MoDem se dit "pas d’accord" avec François Bayrou sur le projet de loi fin de vie.

fin de vie

Rappelons que le Premier ministre François Bayrou entend scinder en deux le projet de loi sur la fin de vie, avec d’un côté les soins palliatifs et de l’autre l’aide à mourir.

Fin de vie : "L'accompagnement de la fin de vie, c'est un tout", estime Olivier Falorni

Pourquoi Olivier Falorni, député MoDem de Charente-Maritime, n’est-il pas favorable à cette proposition de loi de François Bayrou ? "Par conviction et par expérience. Par conviction, parce que je considère que l'accompagnement de la fin de vie, c'est un tout. C'est-à-dire qu'il y a une réponse primordiale, les soins palliatifs, et il doit y avoir un ultime recours qui est l'aide active à mourir. On ne peut pas séparer artificiellement les deux, il y a une réponse globale. Et puis par expérience, parce que je sais que cette proposition-là est toujours portée par les opposants à l'aide à mourir. Il s'agit de dire : ‘on fait d'abord une loi sur les soins palliatifs, et puis ensuite on voit dans quelques années si on parle de l'aide à mourir’."

Olivier Falorni rappelle d’ailleurs que le gouvernement est partagé sur cette question. "La numéro deux du gouvernement, Elisabeth Borne, est cosignataire de ma proposition de loi. Manuel Valls est un défenseur depuis des années du droit à l'aide à mourir. Mais Bruno Retailleau y est foncièrement hostile."

"Malheureusement, on peut être en fin de vie et très jeune"

La fin de vie, cela ne concerne pas uniquement les personnes âgées, rappelle Olivier Falorni. "Quand nous parlons de la fin de vie, nous parlons de malades pas forcément âgés, qui ont des maladies graves et incurables. La fin de vie, ce n'est pas une question d'âge, c'est une question de maladie. Malheureusement, on peut être en fin de vie et très jeune."

Enfin, interrogé sur l’idée du gouvernement de ponctionner les caisses de l’Agirc-Arrco, Olivier Falorni a estimé que l’idée était tout sauf bonne. "Je trouve que ce n'est pas une bonne proposition. Honnêtement, quand on apprend qu'il y a eu en 2024 100 milliards d'euros de dividendes distribués dans le CAC40… franchement, demander une participation à des retraités qui touchent entre 2.000 et 2.500 euros, est-ce qu'on peut considérer après une vie de travail que ce sont des privilégiés ? Moi, je dis non. Très sincèrement, je pense que là aussi, comme la proposition de François Bayrou, c'était un ballon d'essai. Et je pense que le ballon est déjà percé."

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