Les prix à la pompe flambent. Mais la révolte gronde. Il faut dire qu'en 2017, les taxes sur les carburants ont rapporté 36 milliards d’euros. Et le gouvernement table sur 55 milliards d'euros à l'horizon 2022. Or sur cette manne fiscale, seuls 10 milliards vont en fait financer la transition écologique.
Un appel à manifester a donc été lancé pour le 17 novembre prochain. Cela peut-il faire reculer le gouvernement ? Plusieurs pétitions en ligne demandent une baisse des taxes sur les carburants. Celle initiée par une jeune femme, Priscilla Ludosky, a déjà récolté plus de 50.000 signatures. Pourquoi avoir lancé cette pétition ? Parce qu’en quelques mois, son plein est passé de 40 à 70 euros et que c’est le lot de bien des Français. "Les carburants augmentent depuis un certain temps, on le sait, mais quand ça augmente et qu'on ne sait pas pourquoi, il y a un problème, estime Priscillia Ludosky. Depuis quelques temps, la facture monte, on passe de 40 à 70 € et ça se ressent notamment quand on a des enfants. À défaut de pouvoir toquer au ministère, j'ai lancé une pétition".
La voiture reste indispensable
"Le 17 novembre 2018, une manifestation sera organisée. Toutes les régions s'y mettent", se félicite Priscilla Ludosky. Il faut dire qu'en un an, on constate 23% d’augmentation pour le diesel, 14% pour l’essence. Une perte de pouvoir d’achat colossal. Le Premier ministre a été interpellé à l’Assemblée nationale sur cette flambée du carburant. Il assume une "décision courageuse qui met en avant la transition écologique". Mais les solutions proposées par le gouvernement sont insuffisantes. "N'en déplaise aux écologistes que je respecte beaucoup, la voiture reste indispensable pour beaucoup de gens », souligne Maître Eric de Caumont.
Mais on ne peut pas imposer une hausse sur les carburants quand il n’existe pas d’alternative au carburant dans les campagnes. Pour les habitants des zones rurale, tous ceux pour qui la voiture est un instrument de travail, les taxis... c’est la double peine. "La France a un carton rouge en matière de plan vélo, rappelle Michel Dubromel. Notre ministre refusait une indemnité kilométrique alors que, dans les grandes villes et ailleurs, beaucoup de gens circulent à vélo. C'est difficile de trouver des alternatives parce que le gouvernement n'a rien prévu. Il faut développer les mobilités".
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