C'est mercredi que les surveillants de la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne, plus grande prison d'Europe, décideront s'ils poursuivent ou non leur mouvement, débuté après l'agression de six gardiens.
L'intersyndicale réunira les personnels de la prison mercredi soir à 20h00 pour une assemblée générale alors que le blocage de la prison a débuté lundi soir.
Ce mardi, une rencontre avec la direction de l'administration pénitentiaire a été organisée, mais les syndicats ont jugé les discussions infructueuses.
"On a eu cinq heures de réunion et pas un engagement n'a été pris, a expliqué Thibault Capelle du syndicat FO Pénitentiaire. On a exprimé notre position, le directeur de l'administration pénitentiaire a exprimé les siennes et nous a demandé une semaine pour des mesures concrètes, notamment sur la question des effectifs."
Le ministère de la Justice a publié un communiqué annonçant plusieurs mesures, notamment celle de renforcer les fouilles à Fleury, mais aussi le transfert de 350 détenus des maisons d'arrêt d'Île-de-France vers des établissements d'autres régions afin de désencombrer les établissements franciliens, où le taux d'occupation atteint jusqu'à 200 %.
Des mesures qu'a relativisées Thibault Capelle : "On parle de 350 détenus sur 14 000 en région parisienne. Et si on nous remplit les prisons aussi sec, vu le nombre de dossiers en attente dans les tribunaux, ça ne va servir à rien. Cela nous offrira à peine un mois de répit cet été."