Face à la pollution à l’ozone qui sévit à Paris et dans son agglomération, les autorités ont décidé ce mercredi d’introduire la circulation différenciée sur la voie publique. Le principe est simple : les véhicules disposant des vignettes 4 et 5 selon le récent barème Crit’Air n’ont pas le droit de rouler ce jeudi. "Si on prend comme référence la région parisienne, on parle ici des plus vieux diesels. C’est-à-dire tous ceux qui ont été mis en circulation avant 2005, pour être très concret. En région parisienne, 45% du parc automobile a plus de 11 ans, et 15% a plus de 15 ans", indique Francis Bartholomé, président du Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA), dans le Grand Matin Sud Radio.
"On pénalise les ménages les plus pauvres"
Selon lui, cette mesure est injuste par nature. "On pénalise bien sûr les ménages les plus pauvres et les moins bien équipés. (…) C’est de la mobilité punitive. Il est important qu’on prenne des mesures, puisque la santé des Français est prioritaire. Ce qui est gênant dans cette affaire, c’est qu’on ne met pas en place un plan réel à disposition des ménages les plus pauvres pour améliorer la qualité du parc roulant. C’est ça que nous demandons depuis un certain temps au CNPA", explique-t-il.
"La #CirculationDifférenciée ne répond pas au problème de la #pollution. Satisfaisons-nous du beau temps"@PChasseray#GdMatinSudRadio pic.twitter.com/4ieGZcMrrH
— Sud Radio (@sudradio) 22 juin 2017
Au-delà de la traditionnelle prime à la casse déjà testée par la France ("le problème, c’est qu’on n’a pas détruit à l’époque les véhicules les plus anciens", Francis Bartholomé souhaiterait diriger les moyens publics vers un public spécifique. "Nous avions proposé une aide assez ciblée vers les gens qui pourraient acheter des véhicules d’occasion plus récents", indique-t-il, soulignant notamment le fait que l’État générait "un excédent de 30 millions d’euros" avec le bonus-malus.
Réécoutez ici l’intégralité de l’interview de Francis Bartholomé dans le Grand Matin Sud Radio