Un missile russe a frappé, lundi, un centre commercial « très fréquenté » à Krementchouk, dans le centre de l’Ukraine. Plus d'un millier de civils s’y trouvaient d'après le président ukrainien, le bilan s’élève à 16 morts et 59 blessés.
Frappe russe sur Krementchouk : "Un crime de guerre"
Quid de la stratégie militaire russe ? Pourquoi viser cet endroit ? "Il y a plusieurs hypothèses estime François Chauvancy, général de brigade « deuxième section », chargé de cours chez Institut diplomatique de Paris. Celle que l’on constate depuis plusieurs mois, c’est qu’à chaque fois qu’il y a un grand événement international, il y a curieusement une frappe majeure sur une cible civile avec des pertes civiles. C’est le cas actuellement avec le G7 et avec l’OTAN qui arrive."
"On ne peut pas ne pas s’interroger sur cette attaque, qui est finalement un crime de guerre et un événement international estime ce spécialiste de l’analyse des conflits. C’est aussi un moyen pour Poutine de rappeler qu’il existe toujours, qu’il continue à faire la guerre et qu’il mène sa politique comme il l’entend. Que l’on condamne son action n’est pas sa préoccupation première."
📣#Ukraine: un centre commercial visé par des missiles russes à Krementchouk
🗣@FChauvancy: "On peut faire autant de réunions internationales, #Poutine veut montrer qu'il a le pouvoir, que les Ukrainiens ne sont à l’abri de rien : l’armée russe peut frapper partout sur leur sol" pic.twitter.com/sdYg7w9JTU
— Sud Radio (@SudRadio) June 28, 2022
Krementchouk : "Une stratégie de terreur de l’opinion publique"
"C’est lui qui maitrise le temps et l’action rappelle le général François Chauvancy. Il continue sa guerre sur le terrain. On pourra faire autant de réunion que l’on voudra, Poutine continuera sa stratégie militaire de conquête d’une partie de l’Ukraine. Il montre au peuple Ukrainien qu’il n’est à l’abri de rien nulle part en Ukraine. Que l’armée russe peut frapper partout."
"Il y a une stratégie de terreur de l’opinion publique ukrainienne. Mais on voit depuis près de cinq mois que le peuple ukrainien continue de se battre. Sa volonté de résister ne s’affaiblit pas. On peut s’interroger sur la pertinence de cette stratégie de terreur." Le président ukrainien plaide pour des livraisons d’armes supplémentaires : celles fournies n’ont pas suffi ? "Ce n’est pas parce qu’on a des armes que l’on sait s'en servir et qu’on les dispose au sein d‘un dispositif militaire. Et elles ne vont pas changer radicalement une situation sur le terrain. Cela peut faire gagner une bataille localement, mais pas la guerre dans sa totalité."
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