À Marseille, des centaines de policiers sont en arrêt maladie, d’autres ne font plus que les missions essentielles. Conséquence : moins de contrôles et moins de présence sur le terrain.
"Une carte blanche donnée aux délinquants"
Comment se traduit la situation à Marseille ? "C’est une carte blanche donnée à tous les délinquants, estime Kaouther Ben Mohamed, présidente de l'association Marseille en colère. Que ce soit dans les quartiers où sévit le trafic de drogue, qui défraient la chronique régulièrement, ou parce que nous sommes en période rouge en matière de tourisme. En centre-ville et dans les coins touristiques, pour les pickpockets et les trafiquants en tous genres, cela rend la police complice."
"C’est ce que je dénonce. Je suis une ancienne éducatrice spécialisée. J’ai travaillé main dans la main pendant des années avec la police de proximité, qui manque cruellement. Effectivement, la police manque de moyens et tous les gouvernants, quels qui soient, envoient les policiers sur le terrain comme des pompiers pour des politiques auxquelles il n’y a pas de solutions aujourd’hui. On l’a vu avec les émeutes."
🔴 #Marseille : la fronde des policiers laisse le champ libre aux délinquants
🗣️@KaoutherDeMars (@ColereMarseille) "C'est carte blanche pour tous les délinquants : les trafiquants de #drogues, de #cigarettes, les pickpockets...La police est complice"
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— Sud Radio (@SudRadio) July 27, 2023
Des policiers justiciables comme les autres
"On ne peut pas faire fronde comme cela, après une mise en examen par la justice, estime Kaouther Ben Mohamed, présidente de l'association Marseille en colère. Quand on voit les images de ce jeune qui a été tabassé, roué de coups et s’est pris un flashball, à qui il manque la moitié du crâne, je trouve cette fronde de la police, ces applaudissements, totalement déplacés et indécents. Si les juges ont estimé qu’il fallait laisser cet agent de police en détention provisoire, il faut le respecter."
Élisabeth Borne a rappelé son soutien aux forces de l’ordre. Mais elle estime également qu’il faut laisser la justice faire son travail. "J’attends impatiemment la prise de parole de Monsieur Darmanin. Pas grand monde n’est contre la police dans ce pays. Mais les policiers sont des justiciables comme les autres. Il ne peut y avoir deux justices."
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