Reportage de Grâce Leplat
Le panier de Valérie est plein chez ce primeur de la capitale: des citrons, de la pastèque et des avocats, mais pas de cerises. "J'en ai acheté cette semaine pour la première fois parce-que le prix était inférieur à 10 euros le kilo. Mais sinon à 12 ou 15 ou même plus, pour moi c'était de la folie d'en acheter". Les cerises et les abricots sont les plus touchés par la hausse des prix à cause de l’épisode de gel du mois d’avril et une perte de production de 70%. "La cerise est à 10,90 le kilo, et les abricots pareil, ça doit être à six euros le kilo", constate Djamel, le primeur. "Pour les produits de saison, ça fait cher..."
"J'ai au moins un client par jour qui me fait une réflexion: 'c'est cher, cette année, j'en prends pas...'" - Djamel, primeur
Le risque, c’est que les produits français soient délaissés au profit de fruits venus notamment d’Espagne, alors Djamel veut soutenir les producteurs. "Certains ont tout perdu", explique t-il. "J'essaye d'acheter chez les producteurs, et de mettre une petite marge, surtout cette année... " Il appelle les Français à consommer français, malgré la hausse de certains prix. Une situation qui devrait se rééquilibrer d’ici la fin de l’été.