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"Garder l’heure d’été respecterait la volonté des Français"

Faut-il encore changer d'heure ? Olivier Fabre, co-président de l’association européenne pour l’heure d’été, maire de Mazamet (Tarn), était interviewé dans "Sud Radio vous explique" sur Sud Radio le 29 octobre. "Sud Radio vous explique" est diffusé tous les jours à 7h45 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

changement d'heure
Samedi 30 octobre au soir, il faudra encore avancer sa montre d'une heure. (JOEL SAGET - AFP)

Dans la nuit de samedi 30 à dimanche 31 octobre, nous avancerons nos horloges et montres d’une heure. Il y a deux ans de cela, on avait pourtant dit que l’on ne changerait plus d’heure entre hiver et été. Que s’est-il passé ?

Sans changement d'heure, "il y aurait un patchwork d’horaires"

"Entretemps, les États européens ont dû se concerter, suite à l’injonction faite par le Parlement européen", explique Olivier Fabre, co-président de l’association européenne pour l’heure d’été. En effet, si l’on ne fait plus de changement d’heure, sur quel horaire se caler ? "Les discussions ont commencé. Des États sont partisans de rester sur l’heure d’été, d’autres sur l’heure d’hiver. Vous en avez aussi une bonne partie qui préfère garder le système actuel."

"Ils en sont arrivés à la conclusion qu’il y aurait un patchwork d’horaires beaucoup plus important si on ne changeait plus d’heure deux fois par an, détaille le maire de Mazamet (Tarn). Le système actuel permet d’avoir une certaine unité du sud-ouest de l’Espagne au nord-ouest de la Pologne. Un vaste espace toujours à la même heure tout au long de l’année grâce à ce changement."

Changement d'heure : "Une majorité absolue de Français pour l’heure d’été"

Le projet a donc été abandonné ? "Pas forcément et formellement, estime Olivier Fabre. Mais le Conseil des ministres renvoie à des concertations qui avaient eu lieu auparavant avec les acteurs économiques et de l’énergie. Tous plaidaient pour la conservation du système actuel. C’est une sorte de dégagement en touche qu’a fait le Conseil des ministres par rapport à ce dossier. Aujourd’hui, avec la crise sanitaire, celle de l’énergie, les soucis politiques, cela n’apparaît plus comme très prioritaire."

Était-il favorable au maintien de l’heure d’été ? "En fait, garder l’heure d’été, c’est respecter la volonté des Français, rappelle le co-président de l’association européenne pour l’heure d’été. Une concertation a été menée en 2019 par l’Assemblée nationale, plus de 2 millions de Français ont répondu. En général, il n'y a que quelques milliers de réponses. Près de 60% des Français ont demandé à rester à l’heure d’été, 36% l’heure d’hiver. Il y a toujours eu une majorité absolue pour l’heure d’été. C’est aussi un avantage en termes d’économies d’énergie. Aujourd’hui, toute économie est bonne à prendre."

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