Après 48 heures, Gaspard Glanz sort de garde-à-vue sous les acclamations. Le visage fatigué, amaigri, le journaliste sert ses proches dans ses bras.
"Avec ou sans autorisation"
Malgré l'interdiction, il l'annonce déjà: il sera présent samedi pour la prochaine manifestation: "Avec ou sans autorisation, j'y serais, quelqu'en soient les conséquences. Car je suis journaliste en France, dans un pays de liberté, et je continuerai à l'être !" Il dénonce un dossier à charge, d'une épaisseur disproportionnée, "pour un doigt d'honneur!".
Plusieurs dizaines de personnes rassemblées devant le commissariat du 12ème arrondissement de Paris pour réclamer la fin de la garde-à-vue de #GaspardGlanz @SudRadio pic.twitter.com/2j47vHwGmH
— Mathilde Choin (@chn_mathilde) 22 avril 2019
"Il s'est pris une grenade, fait insulter..."
Gaspard Glanz, attendu toute la journée pendant de longues heures, d'abord devant le commissariat du 12e arrondissement de Paris, puis devant le tribunal. Parmi ses soutiens, des amis comme Boris Allain, photographe indépendant affilié à Libération: "Si on remet en contexte, il s'est pris une grenade, il s'est fait insulter, il s'est pris un coup de bouclier. Les policiers, eux, n'auront rien !"
Journaliste militant
Beaucoup de gilets jaunes ont aussi fait le déplacement comme Sophie, venue défendre la liberté de la presse: "c'est notre liberté qu'il défend. Je serai là samedi prochain, puis s'il se retrouve ici devant le palais de justice, j'y reviendrais aussi". Gaspard Glanz, souvent présenté comme un militant, n'en est pas à sa première procédure: placé en garde-à-vue en 2016 alors qu'il couvre le démantèlement de la jungle de Calais, il a aussi été poursuivi en 2017 à Rennes, pour injure publique sur des fonctionnaires de police.