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Gâter ses animaux à Noël, une tendance qui perdure

"Un membre de la famille comme les autres": alors qu'en France la moitié des foyers possède au moins un animal de compagnie, les propriétaires de chiens et de chats sont de plus en plus nombreux à les gâter pour Noël, un phénomène qui perdure et qui profite largement aux enseignes dédiées.

TIM SLOAN - AFP/Archives

"Un membre de la famille comme les autres": alors qu'en France la moitié des foyers possède au moins un animal de compagnie, les propriétaires de chiens et de chats sont de plus en plus nombreux à les gâter pour Noël, un phénomène qui perdure et qui profite largement aux enseignes dédiées.

"Les animaux occupent une place beaucoup plus importante au coeur du foyer, ce sont des membres de la famille à part entière. Il apparaît logique de les associer aux fêtes de Noël", estime Jean-Philippe Blasco, directeur commercial de Maxi Zoo France, l'un des leaders de l'animalerie en France.

Cette entreprise connaît un pic d'activité pendant les fêtes, avec une augmentation de 20% de ses ventes en décembre par rapport aux autres mois de l'année. Même constat chez Animalis, un autre poids lourd du marché, qui enregistre une hausse des ventes de 15 à 20% à cette période.

"Les propriétaires d'animaux veulent gâter tous les membres de la famille et le chien, le chat ou la tortue ne font pas exception. C'est particulièrement sensible sur les gammes jouets et accessoires qui peuvent voir leur chiffre doubler sur la période", explique Benjamin Robinet, directeur marketing et e-commerce d'Animalis.

- Noël avant l'heure -

Un jouet, c'est justement ce qu'a prévu d'offrir Astrid Brunet à Mamen, son berger australien de cinq ans. "C'est pour lui faire plaisir, c'est un membre de la famille comme les autres", assure la trentenaire, mère de deux jeunes enfants. L'animal "adore déchirer les paquets cadeaux, ça évitera qu'il s'en prenne à ceux des autres", ajoute-t-elle dans un sourire.

Elle se fixe une vingtaine euros de budget, soit à peu près la même somme que Baptiste Gautier. Ce père de famille de 32 ans hésite encore entre un coussin et un jouet pour Tao, son golden retriever de deux ans et demi.

Les friandises sont également très prisées, sans oublier la tendance du moment: les calendriers de l'avent, composés de jouets et gourmandises.

"Comme pour les enfants, avant de mettre un cadeau au pied du sapin, on commence à gâter son animal avant le jour J. Il est pleinement intégré dans le processus de Noël", souligne M. Blasco.

Un phénomène qui s'est amplifié ces dernières années, assurent les responsables de Maxi Zoo et Animalis.

Depuis une trentaine d'années, le statut des chiens et des chats domestiques a en effet largement évolué

Depuis une trentaine d'années, le statut des chiens et des chats domestiques a en effet largement évolué

Nhac NGUYEN - AFP/Archives

Depuis une trentaine d'années, le statut des chiens et des chats domestiques a en effet largement évolué. Exit l'animal adopté pour garder la maison ou chasser les souris, aujourd'hui les animaux de compagnie "n'ont plus aucune autre utilité que celle de faire partie de notre intimité", estime le sociologue Christophe Blanchard.

"Les intégrer aux fêtes de Noël ou aux événements de notre quotidien est donc devenu normal", ajoute M. Blanchard, également maître-chien de formation.

- Hausse des dons -

Si les Français gâtent davantage leurs compagnons à quatre pattes à Noël, ils sont également plus généreux en cette période avec ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un foyer.

Les dons augmentent à Noël, le mois de décembre représentant à lui seul 20% de la collecte annuelle de la SPA (Société protectrice des animaux) et 36% de celle de la Fondation 30 millions d'amis. Les refuges reçoivent aussi davantage de dons en nature, se réjouit la SPA.

"Faire des cadeaux à ses animaux, c'est devenu vraiment la norme. Mais attention, l'animal n'est en aucun cas un cadeau", prévient Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d'amis.

Adopter un animal, que ce soit en refuge ou ailleurs, "c'est un contrat qu'on passe tous ensemble en ayant bien en tête qu'on va le garder jusqu'à la fin de ses jours", insiste-t-elle.

Pas question donc d'abandonner son cadeau à quatre pattes à la première difficulté.

La SPA précise avoir pris en charge quelque 45.000 animaux "abandonnés ou maltraités" dans ses 64 refuges l'an dernier.

"Les gens prennent ou achètent des animaux, les abandonnent, mais ensuite c'est nous qui les soignons, qui essayons de les remettre sur leurs pattes", déplorait l'été dernier le président de l'association Jacques-Charles Fombonne.

Par Marine DO-VALE / Paris (AFP) / © 2024 AFP

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