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GHB - "C'est incrusté en moi, je me dis: fais gaffe à ton verre"

Le Parquet de Paris a ouvert une enquête mercredi, après plusieurs témoignages et plaintes de personnes affirmant avoir été droguées au GHB à leur insu dans des bars et boites de nuit. Neuf plaintes se concentrent sur le quartier Pigalle à Paris.

Photo d'illustration. (Kenzo TRIBOUILLARD / AFP)

Les nombreux témoignages en ligne s'accompagnent du hastag "balance ton bar" qui vient de Belgique, où le GHB (la drogue dite du violeur) est aussi un fléau dans les établissements festifs. Un appel à boycotter les bars a même été lancé le 12 novembre dernier en France et en Belgique pour faire réagir face à la situation. En tout cas, la situation suscite de l’inquiétude chez les premières concernées.

 

Reportage Sud Radio d'Adeline Divoux

 

Être sur le qui-vive en permanence: Marie, 25 ans, est bien consciente de cette problématique à chaque fois qu’elle sort dans un bar ou un club.

"C'est quelque-chose qui est incrusté en moi, je me dis: fais gaffe à ton verre. Il peut y avoir quelqu'un qui mette quelque-chose dedans. À chaque fois, je me dis: je ne vais pas prendre ce truc là si c'est pas moi qui l'ai payé. Ou même, si je n'ai pas vu mon verre se faire..."

Clara se pose aussi beaucoup de questions mais s'avère moins vigilante. "Je vais dans des bars d'habitués donc donc a plus tendance à s'y sentir plus en confiance, plus à l'aise." Phuhai,  barman dans un pub d’un quartier très fréquenté de Paris n’a jamais eu de signalements de GHB dans son établissement mais se dit prêt à agir si ça arrive. "Déjà, en interpellant la personne, en se débarrassant du verre, en appelant la police." Les responsables de discothèques ont annoncé réfléchir à un plan d’action… ce sera à l’ordre du jour d’un congrès prévu la semaine prochaine.

"Une femme n'est JAMAIS responsable des violences qu'elle a subies." - Diane, membre du collectif Nous toutes.

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