"On a des collègues qui sont complètement désespérés, qui se sont armés et qui sont prêts à faire une bêtise"
À Toulouse, le pire est redouté pour l'acte 9 des Gilets Jaunes, comme chaque samedi depuis neuf semaines. Pour Jean-Marc Martinez, président des commerçants et artisans indépendants, "on a des collègues, des amis, qui sont complètement désespérés, qui se sont armés et qui sont prêts à faire une bêtise. Plus ces épisodes se multiplient, plus ces dérapages risquent d'arriver".
Pour ce commerçant, les affrontements ont lieu chaque samedi devant sa vitrine et son chiffre d'affaires est en chute libre, avec des pertes répercutées sur les salariés : "sur une période comme décembre, où ils ont plutôt l'habitude de gagner entre 2.500 et 3.000 euros, cette année, ils gagneront entre 1.500 et 1.800 euros."
"On peut comprendre leurs revendications mais d'un autre côté, on ne comprend pas qu'on nous empêche de travailler"
Ce salarié, qui a ainsi perdu 1.000 euros le mois dernier, en veut désormais aux Gilets Jaunes : "je leur en veux confie-t-il à Christine Bouillot de Sud Radio. C'est une situation un peu étrange pour nous : on peut comprendre leurs revendications mais d'un autre côté, on ne comprend pas qu'on nous empêche de travailler et de s'en sortir".
Du côté de la mairie, on appelle les Gilets Jaunes à la raison. Pour Jean-Jaques Bolzan, adjoint au maire en charge du commerce, "je leur demande tout simplement d'arrêter leurs manifestations en centre-ville, mais ce n'est pas le commerçant ou le maire de Toulouse qui va apporter une réponse nationale à leur problème".
À ce jour, la facture des manifestations des Gilets Jaunes s'élève à 2,6 millions d'euros rien que pour la ville de Toulouse.