Le rassemblement Place d'Italie "rassemblait des individus qui ne défendaient pas une cause, mais procédaient à des destructions" et "à des attaques systématiques contre les forces de sécurité et contre les pompiers", a déclaré le préfet de police Didier Lallement en conférence de presse, justifiant sa décision d'interdire la manifestation.
Celle-ci devait partir à 14H00 de la place d'Italie pour rejoindre la place Franz Liszt (10e arr), proche de la Gare du Nord.
Voitures retournées ou incendiées, jets de pavés et feux de poubelles: la place d'Italie, dans le sud de Paris, était samedi en début d'après-midi le théâtre de flambées de violence sporadiques, rapidement noyées sous un déluge de lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les pompiers, empêchés un temps d'approcher notamment un engin de chantier en feu sur cette place, ont pu intervenir.
Selon le préfet de police, la situation est désormais "parfaitement sous contrôle": "Les choses se passent telles que nous les avions envisagées", a-t-il affirmé, précisant que "la manœuvre consistait à fixer les éléments les plus destructeurs à un endroit pour que les destructions soient limitées".
"Les gens qui ont eu la bêtise de rester place d'Italie vont pouvoir être interpellés", a ajouté Didier Lallement, encourageant les personnes "de bonne foi à en sortir le plus vite possible."
A 15H00, 61 personnes avaient été interpelées, selon le préfet, qui a également annoncé 71 verbalisations, sans pour le moment communiquer sur le nombre de gardes à vue.
"Les images sont spectaculaires, mais le reste de la capitale vit normalement", a-t-il tenu à rappeler.
Les "gilets jaunes" fêtent samedi le premier anniversaire de leur mouvement, initié le 17 novembre 2018 pour protester contre une taxe sur les carburants.
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