"Il n'y a pas de touristes, c'est critique, on est presque à la faillite"
Samedi dernier, le kiosque de Samy a été complètement détruit. Mais depuis, il a repris le travail : "ils ont réparé vite fait en même pas une journée le kiosque, qui était complètement cassé de l'extérieur. Ça reprend vie".
Mais sur les Champs-Elysées, les 18 manifestations des Gilets Jaunes laissent des traces et les touristes désertent l’avenue. Nadim tient une boutique de souvenirs : "Il n'y a pas de touristes ! On travaille beaucoup avec les Africains, les Russes, les Saoudiens, les pays du Maghreb, il n'y a personne qui vient. C'est critique, on est presque à la faillite. On tournait normalement à 2.500-3.000 euros par jour ; là on tourne à 200-300 euros".
"Macron doit parler, mettre un jogging comme Fidel Castro, sa casquette et descende !"
Les commerçants sont en colère, ils attendent des mesures immédiates du gouvernement pour répondre à la crise. Pour Linda, qui gère une boutique de prêt-à-porter, "Macron doit parler, mettre un jogging comme Fidel Castro, sa casquette et descende ! Il faut qu'il parle à son peuple, il n'est plus banquier, il est président de la République ! Ils sont derrière leur bureau, avec leur cravate en soie, ils n'en ont rien à faire de nous, mais nous, on vit l'enfer. Moi je vais mettre le gilet demain".
La tension ne redescend pas. À la veille de l’acte 19 et malgré un dispositif de sécurité renforcé, les commerçants sont sur les dents : "on a peur ! Si ça recommence comme samedi, c'est la guérilla urbaine !"
Sur les réseaux sociaux, les appels à manifester se multiplient. À Paris, il semblerait que la place du Trocadéro ait été choisie pour le rassemblement.