Comment les producteurs de foie gras vivent-ils le mouvement des Gilets Jaunes ? En effet, pour cette activité durement touchée par la grippe aviaire ces dernières années, 80% des ventes se font au moment des fêtes.
Des revenus du travail qui stagnent depuis dix ans
Pour Serge Mora, les revendications des Gilets Jaunes sont légitimes. "Les agriculteurs sont les premiers confrontés à la hausse des charges, avec des prix stables depuis parfois des décennies. Résultat : en 2016, 40% des producteurs avaient 350 euros de revenus par mois. Maintenant, les blocages, de produits frais en particulier, vont poser de gros problèmes de débouchés. C’est le bazar, il y des blocages sur le sud-ouest de la France et sur Nantes, des commandes qui sont annulées..."
Pour que la filière s’en sorte malgré tout, "il faut qu’au 20 décembre, le maximum des livraisons aient été faites et que les consommateurs aient pu accéder aux magasins." Mais Serge Mora comprend bien les revendications du mouvement : "il faut être lucide ; depuis la crise de 2008, le revenu travail stagne. Quand on voit que le revenu de travail n’a pas augmenté depuis dix ans, et que les revenus financiers et des cadres du CAC 40 connaissent des ascensions fulgurantes, il y a un problème. Le couvercle de la marmite est en train de sauter. Si cela s’arrête, c’était une révolte. La prochaine fois, ce sera une révolution."
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