"C'était pas des casseurs, c'est pas vrai ! C'était des gens comme nous !"
Battre le pavé pour exprimer sa colère, ce manifestant ne l'a fait que deux fois dans sa vie : "en 68 j'étais là à Paris, c'était beaucoup moins violent". Ce retraité venu en car de Moselle est en colère, il a vu ces gilets jaunes déterrer des pavés, casser des lampadaires ou des baraques de chantier. "Ils ont été beaucoup trop loin. C'était pas des casseurs, c'est pas vrai ! C'était des gens comme nous ! J'ai une haine vis-à-vis d'eux".
Des dégradations mais aussi de la violence : cette manifestante voulait dénoncer ces taxes qui creusent les inégalités mais impossible pour elle de rester, la sécurité n'étant pas assurée. Elle confie à Cyprien Pézeril de Sud Radio, dépitée : "Ce sont des extrémistes. Ça porte préjudice au mouvement, c'est dommage, il faudrait faire ça pacifiquement."
"On essaie de nous dire qu'on casse tout mais on ne casse rien !"
Pourtant, beaucoup de Gilets jaunes avaient prévu le coup : ils portaient des protections contre les lacrymogènes lancés par les forces de l'ordre, pour être plus proches des affrontements. "On essaie de nous dire qu'on casse tout mais on ne casse rien ! C'est eux qui nous cassent la g.. en fait ! On est en train d'assimiler des casseurs qui sont là juste pour casser avec des gens qui sont pacifiques."
Casseurs ou Gilets jaunes, qui sont les responsables du chaos de samedi ? Difficile de savoir pour l'instant, il faudra au moins attendre l'issue des 103 garde-à-vue.
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !