Le chanteur à succès Gims a créé la polémique. Via les réseaux sociaux, il a expliqué à ses fans qu'ils ne devaient plus lui souhaiter la bonne année. Selon lui, les musulmans n'ont pas à fêter le nouvel an. Lydia Guirous, surprise en découvrant la vidéo, n'a pas été tendre avec l'artiste.
"Selon le nouvel Imam-rappeur Gims, il ne faut pas souhaiter une bonne année aux Français de confession musulmane. Ah ce Gims, rappeur dont on ne comprend absolument rien et apôtre du bling-bling, de la nudité et de la chosification des femmes dans ses clips, a décidé d’édicter de nouvelles règles pour les "Frères", à savoir: l’interdiction de se souhaiter une bonne année pour les musulmans car ce ne serait pas une fête pour eux".
"Donc d’après l’imam Gims, pas de Noël, pas de bonne année mais des strings, des filles nues et du fric partout. Maitre Gims me rappelle ce petit imam auto-proclamé de Brest qui disait aux enfants qu’il ne fallait pas écouter de musique sous peine d’être transformé en cochon par Dieu. Ah que "c’est dur d’être aimé par des cons" pour citer une Une de Charlie Hebdo qui faisait parler Dieu".
Mais derrière ce message, il y a-t-il seulement du religieux ?
"Il n'y a rien de religieux dans tout ça mais beaucoup de cynisme marketing. Tous les pays musulmans, en dehors des dictatures islamistes, célèbrent le nouvel an et tous les musulmans se souhaitent une bonne année. La question n’est pas religieuse. En réalité Gims, en s’adressant à ses "frères", tente un coup de marketing ethnique et communautaire".
"L’imam Gims, casquette Chanel visée sur la tête et sapé comme jamais en djellabah blanche, tente de mobiliser une "oumma" virale, une "oumma" d’influenceurs, non pas pour des raisons spirituelles mais pour générer du cash et agrandir son audience. Click is money en 2022 ! Et Dieu n’est qu’un prétexte".
Mais quelle est l’influence de Gims ?
"C’est vrai qu’il faut être frappé d’une perte auditive importante ou être un ado de 13 ans au jugement altéré par les hormones galopantes pour supporter les beuglements métalliques de Gims. Ce qui peut nous inquiéter, c’est que cette polémique qui peut paraitre stérile, va laisser des traces car elle est un coup de plus porté à notre cohésion nationale qui ne tient qu’à un fil".
"Cette déclaration sera récupérée par les faiseurs de divisions, ceux qui attisent la haine de la France pour faire germer les graines de la partition du pays. N’oublions pas que selon une étude de l’Ifop de septembre 2020, 74 % des Français de confession musulmane de moins de 25 ans, préfèrent l’islam à la République".
"Le rappeur Gims, en se sapant en Imam Gims, pousse vers la scission une partie de la jeunesse de France de confession musulmane. Ses déclarations sont une invitation au rejet de la France, de sa civilisation, rien à prendre à légère, "que du lourd" comme ils disent. Du lourd que l’on ne doit pas laisser passer. Car Gims c’est le rap business qui s’associe au marketing communautaire pour tenter de tuer la République".
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